Press

Eva-Maria Karbacher · Ochotona Calls (WER070, 2023)

Tobias Meier · The universe looking at itself through a tiny mirror (WER067, 2023)

Jacques Demierre · The Hills Shout (WER069, 2023)

The Workers · Saarbrücken (WER071, 2023)

Philipp Schaufelberger, Pierre Favre · Decameron (WER057, 2022)

Daniel Studer · Fetzen Fliegen (WER064, 2022)

Stoffner & Frey · 0 und 1 (WER066, 2022)

David Meier & Ramon Landolt · Territory (WER059, 2022)

Mengis Pfammatter Hagen Papaux · Live Capitol Brig (WER062, 2022)

Dalia Donadio · Poem Pot Plays Pantano (WER045, 2020)

Anna Frey & Flo Stoffner (WER044, 2020)

Philipp Schaufelberger, Christian Wolfarth · discover Anthropology! (WER042, 2019)

Christine Abdelnour, Louis Schild · La Louve (WER041, 2019)

Schwalbe & Elefant · 2. Akt (WER040, 2019)

Philipp Eden Trio · Placid (WER039, 2019)

Michel Wintsch, Benoit Piccand · Hipparchus (WER038, 2019)

Philipp Schaufelberger · BONN (WER037, 2018)

Tobias Meier, Dalia Donadio, Berni Doessegger · A Linear Thought (WER034, 2018)

Eva-Maria Karbacher
Ochtona Calls
WER070, 2023

Blow Up #305
Piercarlo Poggio, 2023

Ancora una volta, con la musica non si finisce mai di imparare. Gli ochotona del titolo, detti anche volgarmente  pica, sono dei simpatici mammiferi erbivori di circa venti centimetri. Imparentati alla lontana con le lepri, abitano il Nord America e le steppe asiatiche, dove si fanno notare per i loro acutissimi richiami, emessi per segnalare un pericolo o per delimitare il proprio territorio. Non sappiamo per quali vie la sassofonista svizzera Eva-Maria Karbacher si sia appassionata a tali animaletti al punto da dedicare a essi il primo disco da solista, ma è probabile che le sonorità estratte dal suo soprano abbiano velati riferimenti agli squittii delle bestiole in oggetto. L’improvvisazione totale messa in campo ha determinato tre brani di notevole spessore e in particolare il primo, oltre venti minuti di continui e sottili cambi di ritmo in controluce, testimonia non solo la sua bravura tecnica e l’abilità raggiunta nel padroneggiare lo strumento, ma soprattutto una chiara visione nel concatenare suoni mai troppo inutilmente aggressivi e che altres" riescono a delineare una mirabile narrazione, a raccontare una convincente storia. Pur assistendo allo sfruttamento “fisico” e al limite del possibile del soprano, a sorprendere della Karbacher è infatti la capacità comunicativa, la maniera con cui cattura e trascina l’ascoltatore nel suo universo espressivo. Inoltre, lo stile messo in mostra non denuncia particolari debiti e se è pur vero che possiamo collocarla all’interno della tradizione europea più radicale, per altri versi viene davvero difficile accostarla a questo o a quel collega, di oggi o di ieri. [8.0] Piercarlo Poggio

Tobias Meier
The universe looking at itself through a tiny mirror
WER067, 2023

Bad Alchemy
Rigobert Dittmann, 2023

Neben Jacques Demierre mit seinem Solo "The Hills Shout" (WER069) haust TOBIAS MEIER bei The universe looking at itself through a tiny mirror (WER067) in einem Zimmer für sich allein. Konfrontiert mit der universalen Gleichgültigkeit, dem alltäglichen Pipapo, exemplarisch für viele, nicht niemand, aber auch niemand Besonderes. Jg. Orwell, ist er nicht ganz unbekannt durch Things to Sounds, Im Wald, mit Dalia Donadio, Marc Méan, Silvan Jeger, als Modern Composer. Hier mit Voice, Bell, Pure Data, Casiotone, Saxophone, Field Recordings, Piano, Guitar, Zither, mit dem Ohr für verborgene Schönheit, in der Formgebung zwanglos. Küche kommt bei ihm vor Künstler. Er singt sonor von einem 'Room Without a Floor' und dongt und hämmert in einer schwebenden und zuletzt immer eiserneren und dunkleren Dröhnosphäre im Galopp über Röhrenglocken. Dem 'Almost Nothing' stellt er dieses orgelclustergroß bebende, wummernde Dröhnen entgegen, in das zuletzt Regen und Stimmengewirr einbrechen und 'The Artist's Room' und Pianogeklimper mit dem Drumrum verbinden. Meier flüstert 'Today My Name Is', klampft Gitarrenloops zu einer schreienden Frauenstimme, singt a cappella immer wieder I don't know what my name is anymore. Und ohrwurmt sich damit nachhaltig in den Kopf. [BA 120 rbd]

Jacques Demierre
The Hills Shout
WER069, 2023

Revue&Corrigée
Par Joel Pagier, décembre 2023

A propos de… Trois albums de Jacques Demierre

Jacques Demierre est un type assez étonnant, qui relie les extrêmes avec une aisance confondante et apprécie autant les rencontres éphémères que les collaborations sur la durée. On se souvient, bien sûr, des incendies déclenchés avec Barry Guy et Lucas Niggli, ou de la brume tamisée en compagnie d'Isabelle Duthoit. On n’a oublié ni les solos hors sol, ni l’improbable réunion des 31 pianos, ni le trio qui l’associe depuis plus de 20 ans à Urs Leimgruber et Barre Phillips. Quand il ne terrorise pas les loueurs d'instrument par le dynamisme de sa frappe, le pianiste se révèle un garçon charmant aux multiples centres d'intérêt, capable d'éditer un triple album de poésie lettriste ou de cofonder les éditions et la revue Contrechamps, dédiées à la réflexion sur la musique des XX° et XXI° siècles. En fait, un numéro complet de R&C ne suffirait pas à présenter de façon exhaustive la pléthore de projets développés par cet ogre helvète de bientôt 70 ans, qui vient de publier coup sur coup trois albums assez divers, bien que fondés sur la même fascination pour l’harmonie et sa résonance naturelle.

JACQUES DEMIERRE
 THE HILLS SHOUT
, WIDE EAR RECORDS, CD, WER 069 - 2023

The Hills Shout est en réalité la version recomposée d’un concert donné à Munich en 2020. Entre le live et le studio, il y a un monde, que Jacques Demierre souhaitait abolir pour que le son frappe directement le tympan de l'auditeur sans passer par les filtres de la distance et du temps. D'ailleurs, lorsque l’on entend cette musique, sa proximité quasi intérieure et son essentialité, on comprend que l'artiste ait souhaité lui offrir une production digne des conditions de son écoute. Ici, le pianiste semble vouloir que le piano rende l’âme au sens propre, qu'il nous offre ce qu’il y a en lui de plus viscéral, si l’on peut employer ce terme organique à propos d’une mécanique de bois et d’acier. Voilà pourquoi il pétrit le son à même le cadre, arrachant au métal des hurlements rouillés, dont l’écart cependant laisse à la résonance le temps de s’exprimer. Que Jacques Demierre torture les cordes par la malignité de ses attaques ou égrène quelques notes sur le clavier, le temps passé entre chaque évènement nous permet d'entendre la structure des accords ainsi constitués, et leur extension à l'infini. Qu'y a-t-il de plus fascinant que l’attirance mutuelle de vibrations sensibles s’agrégeant pour créer un ensemble signifiant, ouvert sur son environnement? C’est à cette métaphore du vivant que le pianiste nous propose d'assister : à la puissance et au désordre apparents de son corps à corps avec l’instrument, de ces amples mouvements dont la réitération implique un constant renouvellement et par lesquels il griffe l'acier jusqu’à l'épuisement, à ces notes éparses dont l’écho se disperse avant de se rejoindre en une nappe lointaine, à ces frappes assassines sur les cordes étouffées qui expirent dans une ultime harmonique, ces glissandi pervers aussitôt résolus en un gémissement aigu, le grondement sourd des ongles sur le bois, la rumeur obscure de l’acier résonant par sympathie, ces griffures, de nouveau, et le flottement subséquent de l'onde sur l’éther. Et si Jacques Demierre entreprend soudain une cavalcade dans les graves, ce n'est que pour susciter l’agrégat des échos et l’incroyable complexité des accords nés de cette concrétion. Il y a, dans cette urgence à pourchasser la vibration, autant de passion pour l’harmonie que pour l’insurrection, pour l'évidence mathématique que pour l’accident poétique, pour la vérification du présupposé que pour le surgissement de l’inconnu. Dans son obstination à tester les limites du jeu et de ses règles, le pianiste révèle un égal désir de certitude et de fructueuse catastrophe, emblématique d’une approche artistique fondée sur la maitrise des structures et la recherche du chaos.


Jazzword
Ken Waxman, 2023

[…] Therse snares are also avoided during the single improvisation that make up Jacques Demierre’s The Hills Shout. Yet at 69, and best-known for his collaboration with Urs Leimgruber and Barre Phillips, the Swiss pianist’s sidesteps piano predictability in a strategy far removed from Burrell’s. That’s because he spends more times stroking strumming and stretching the instrument’s inner strings plus exposing vibrations from the piano’s soundboard and wooden architecture than on the keyboard itself. The carefully wound strings respond to his plectrum like strokes with timbres that expressed not only the singular tone but also each one’s extension. By midpoint bell-like reverberations from the keys meet string twangs until pedal point rumbles from the instrument’s lowest quadrant reach a crescendo of bent tripartite textures. Once that’s established, the narrative is resolved with alternations between staccato stopped-key variations and bouncy string glissandi, ending with a waterfall of emphasized tones. Contradictions are finally resolved as gentler key tinkles are heard beside the string slides to project a more rounded narrative and link to the introduction. […]


Jazz'n'More
Thomas Meyer, 2023

Im Januar 2020 trat der Genfer Pianist und Komponist Jacques Demierre solo in München auf. In den folgenden Monaten des Lockdown nahm er sich die dabei entstandene Aufnahme vor und bearbeitete sie: ein Akt der Erinerung im doppelten Sinn, als Rückbesinnung und Zurechtrückung. Zum einen als Besinnung an das live Gespielte, zum anderen als ein Zusammensetzen der Fragmente zu einer neuen musikalischen Form, bei der kein Klang hinzugefügt, aber die Ordnung verändert wurde. Entstanden ist eine Art Rondo mit wiederkehrenden und neu auftretenden Klanginseln - vierzig Minuten lang und basierend auf unterschiedlichen Spielweisen auf den Tasten und im Klavier. Entstanden aus einer improvisatorischen Grammatik und wie immer bei Demierre vorgetragen mit ungemeiner Impulsivität und Bestimmtheit. Der Titel verweist übrigens auf ein handgeschriebenes Gedicht des US-Amerikaners Robert Lax.


Concerto
Achim Doppler, 2023

Die neueste diskografische Veröffentlichung des Pianisten, Komponisten und Improvisators Jacques Demierre bietet eine überarbeitete Version eines am 31. Januar 2020 in München aufgezeichneten Konzerts. Wie immer bei Demierre führt er uns mit dieser in Rondoform neu komponierten 40-minütigen Aufnahme in das Herzstück des Klaviers, in den Körper unter dem Deckel, wo die Saiten buchstäblich angeschlagen werden. Wie auch immer ist Demierre’s Klavierspiel sehr vielfältig, er erforscht jede erdenkliche erweiterte Technik und entlockt dem Instrument jeden erdenklichen Klang. Jacques Demierre arbeitet an reiner Klangfülle, fernab von Harmonien, Kadenzen, Pulsationen und Fingersätzen, mit der Meisterschaft aller grossen Pianisten. Er schlägt zu, schlägt die Saiten und Tasten an, indem er die Vibration blockiert und die Hämmer versetzt. Der Künstler spielt Kontraste und ausgeprägte Dynamiken, indem er mit Präzision kurze Klangereignisse platziert, die das Objekt Klavier, seine klanlichen Möglichkeiten, seine intimen Resonanzen, die Bewegung des Klangs im Raum, das Timbre, sas in der Stille stirbt, hervorheben.

Hört man sein von den Fingerspitzen angeregtes Diskantspiel und die durch heftige Schläge auf den Anker evozierten abrupten Vibrationsstösse, könnte man in den ersten Hörminuten glauben, einem Zitherkonzert beizuwohnen!


Blow Up #302/303
Piercarlo Poggio, 2023

Nel trarre ispirazione da una lirica di Robert Lax, "The Hills Shout" assume i tratti del manifesto d'intenti di Jacques Demierre, noto „tuttopianista", autore e improvvisatore svizzero aperto a ogni campo musicale ed esperienza. Nome di riferimento della scena europea il suo vasto curriculum oltre che in proprio lo documenta presente nelle registrazioni di una quantità infinita di artisti, a testimoni are l' apprezzamento di cui gode. In origine testimonianza di un live del gennaio 2020 a Monaco, l'opera è stata in seguito editata e modificata in studio, peraltro senza aggiunta di nuovi suoni per essere restituita nella forma del rondò, e quindi caratteizzata dal periodico ritorno di un'idea principale all'interno della performance-composizione. Nello specifico si tratta del momento in cui l'esecutore agisce all'interno del pianoforte, sulle corde dello strumento, traendone sonorità metalliche simili all'arpa. Una frazione che viene riproposta a cadenze piuttosto regolari, quale sottile parete divisoria fra le restanti parti, improntate alle atmosfere più disparate. Demierre libera infatti la fantasia e le conoscenze tecniche di cui dispone in gran copia per offrire in ascolto un'alternanza di ambientazioni che, passando per un'infinità di situazioni intermedie, vanno dal convenzionale allo squarcio rumorista ottenuto con tecniche estese e lavoro sul corpo del pianoforte. Il processo di riconsiderazione a freddo del materiale di partenza ha portato a una nuova realtà acustica, come afferma l'autore stesso, ma il risultato finale anziché pervenire un freddo concatenarsi di episodi staccati ha determinato un aggregato potente e magnetico, dal significato coerente.


Citizen Jazz
Mario Borroni, 2023

Embarquement pour un voyage spatio-temporel. Le piano n’est plus l’instrument conforme à des attentes communes, sous les doigts de Jacques Demierre, il entre en mutation.

Après avoir illuminé des albums inventifs en trio comme Brainforest avec Barry Guy et Lucas Niggli ou Cone of Confusion avec Jonas Kocher et Axel Dörner, sans compter d’innombrables formations, c’est à l’exercice du solo que Jacques Demierre nous convie avec The Hills Shout. The Well-Measured Piano en 2019 avait révélé la capacité du pianiste suisse à créer un langage imaginatif en soliste avec trois pièces enregistrées. C’est ici une seule composition d’à peine quarante minutes qui se déploie, entrecoupée de silences révélateurs d’une continuité conceptuelle. Cette musique fut enregistrée en direct à l’Offene Ohren de Munich en 2020.

L’inspiration découle d’un poème de Robert Lax (1915-2000), renommé pour ses poésies minimalistes. Son oratorio parlé Black/White Oratorio, réalisé avec John Beer, fut créé à Genève en 1997 dans la ville natale de Jacques Demierre.

L’entrée en matière de The Hills Shout se fait de manière constructive, pas à pas. L’expérimentation acoustique y est constituée de réverbérations sonores répétées et projetées dans le cadre en métal coulé du piano. Cette performance transfigure la brillance des notes du piano qui se muent cycliquement en harpe ou en koto japonais. Jacques Demierre dessine des formes éclatantes où priment les diverses propriétés du son. Les vibrations des cordes décrivent des accords pianistiques illicites, la table d’harmonie ainsi que les mécaniques s’ouvrent à des variations musicales intransigeantes. Les envolées pianistiques sont partie prenante d’un engagement ontologique exaltant.

Le voyage entrepris dans The Hills Shout n’est pas à considérer comme un quelconque raccourci post-sériel. Ce sont des phases exploratoires empreintes de liberté qui permettent à Jacques Demierre d’élever nos consciences tout en magnifiant la matière organique.


Orynx Improvansound Blogspot
Jean-Michel Van Schouwburg, 2023

Un album au piano seul, composé, joué et mixé par Jacques Demierre pour le label helvétique Wide Ear dont j’ai déjà chroniqué de belles trouvailles. On retrouve dans ce cri des collines une attitude intransigeante et un amour du son brut ou poétique du piano voisine ou proche de son précédent opus solitaire One Is Land (Creative Sources). La harpe du jeu cordes aigu's est sollicitée du bout des doigts semblable à une surface d’eau calme irisée par une brise ondulante à plusieurs reprises ainsi que des frappes violentes sur l’armature – chocs vibratoires abrupts de la résonance des cordes les plus graves. Chaque séquence alterne avec un bref silence : tournoiement des sonorités des cordes frottées et jeux d’eau avec les touches et cordes stoppées ou vibration continue d’une corde grave. Le leitmotiv de la harpe frottée en carillon intimiste revient un moment pour introduire un ostinato sourd et puissant. L’artiste joue des contrastes et des dynamiques distinctes plaçant avec précision de brefs événements sonores qui mettent en valeur le piano objet, ses possibilités sonores, ses résonnances intimes , le mouvement du son dans l’espace, le timbre qui se meurt dans le silence. Sur les 39 :46 , le jeu presque délicat avec la harpe du jeu de cordes est réitéré avec précision, alternant avec quelques notes isolées qui vibrent comme une bulle à la surface de l’eau avant de dispara"tre. Ou alors, un fracas éclate et un orage s’éteint dans des murmures. Et toujours, revient ce carillon aérien dans la harpe comme une ritournelle. Jacques Demierre travaille la sonorité pure à l’écart des harmonies, cadences, pulsations et doigtés, avec la ma"trise des tout grands pianistes . Il assène, frappe les cordes et les touches en bloquant la vibration et faisant tituber les marteaux. Etc… Chaque séquence apporte évidence et mystère et synthétise – concentre une approche du piano au clavier ou dans la table d’harmonie en créant des correspondances imprévisibles entre chacune d’elles. Parcours de leçons de choses pianistiques conçu comme un portfolio sensitif et imaginaire.

Voici un album contenu dans une pochette feuillue et qui apporte une dimension aussi expérimentale qu’universelle du jeu sonore du grand piano.


Salt Peanuts
Eyal Hareuveni, 2023

Swiss pianist-composer-improviser Jacques Demierre composed The Hills Shout after a handwritten poem by American poet Robert Lax (1915-2000) sent to his cousin in 1980 (repeated stanzas of The Hills Shout / The Stars Shout and The Sea Shouts / The Hills Shout). This unique moment of wonder led to a solo piano concert at Offene Ohren in Munich in January 2020. The album is an edited version of the concert, in the form of a rondo.

Demierre writes that «the act of remembering a sound is always a way to produce a new acoustic reality, The Hills Shout sounds like the live memory of a past concert. No new sound is added, but all the sound material that was once produced is being reconsidered through the immediate and present experience of my listening imagination».

The Hills Shout becomes a philosophical-poetic work that corresponds and reflects beautifully Lax’ moment of wonder with nature. In a similar way, Demierre is fascinated by the piano’s immense sonic range, and the instrument’s shout to explore its infinite sounds, earthy and celestial ones. He plays inside the piano with its strings like a highly resonating metallic harp and in more conventional ways, in a minimalist and peaceful, Satie-like manner, or employing extended techniques to turn the piano into a restless percussive machine. Demierre keeps shifting between contrasting motifs, some are subtle and sparse, others are quite powerful and even noisy, like in an intriguing structure of origami. And he always lets his imagination – and ours, the listeners – run free. It lasts only forty moments, but all are remarkable and inspiring.


Vital Weekly
Frans de Waard, 2023

Music from the French piano player Jacques Demierre has been reviewed in Vital Weekly (1212 and 1134, for instance). His latest work, 'The Hills Shout', is a single piece of music, almost forty minutes long. As before, Demierre plays both the keyboard and the inside of the piano. There, however, no preparations. He recorded the music in concert on January 31st, 2020, in Munich, but he worked on the music some further during the lockdown. He writes, "No new sound is added, but all the sound material that was once produced is being reconsidered through the immediate and present experience of my listening imagination". I am unsure if this is a work of improvisation or composition; it could be both. He plays the strings like a harp, con furioso, which is, at times, how he hits the keyboard. Only in a few instances, the piano gets a gentler treatment; the ghost of Satie is present, but only a few times. Throughout these forty minutes, this piece veers back and forth between massive clusters of sounds (hammered, on the strings and so on), and I particularly enjoyed the electro-acoustic feeling of this piece. You hear the piano, solo, and acoustic, and yet it seems as if there are these treatments; you could attribute these to the extended techniques he uses, but without any preparations, which makes it all the more interesting. I have no idea what the edits are that Demierre made, but there is an excellent foliage-like feeling to the music here. Each segment is short and to the point, one surprise after another. Excellent work!


All About Jazz
John Eyles, June 2023

Swiss pianist Jacques Demierre has a relatively small recording history considering that it dates back to June 1984. Along the way, it includes collaborations with such luminaries as Cyril Bondi, Sylvie Corvoisier, d’incise, Barry Guy, Insub Meta Orchestra, Hans Koch, Urs Leimgruber, Lucas Niggli, and Barre Phillips, in such fine recordings as Brainforest (Intakt, 2006) by the Demierre-Guy-Niggli trio. Since Assemblance (Unit Records, 1987) Demierre has also recorded occasional solo piano albums, with The Hills Shout being 2023's offering, following The Well-Measured Piano (Creative Works Records, 2019).

The Hills Shout comprises one forty-minute track which shares its title with the album. As on past solo albums, Demierre named the track after a poem, this time by the American poet Robert Lax (1915-2000). On January 31st 2020, Demierre gave a live solo piano concert at Offene Ohren in Munich. During the 2020 lockdown, he worked on the recording of it. Demierre said of that process, " The Hills Shout sounds like the live memory of a past concert. No new music is added, but all the sound material that was once produced is being reconsidered through the immediate and present experience of my listening imagination."

As it often has, Demierre's piano playing ranges far and wide, exploring every conceivable extended technique, and coaxing every imaginable sound from the instrument. So, the opening minutes could easily be mistaken for a zither recital in an echo chamber, followed by a performance of a long-lost Satie piece characterized by its sparse melodic passages. That tranquility is soon broken by a percussive assault on the frame of the piano which leaves it resonating, before the zither returns. Demierre's rearrangement of the concert recording ensures that there is plenty of variety throughout the piece, with some daring juxtapositions as well as some surprises. As a piece, The Hills Shout is grippingly captivating from first note to last. Connoisseurs of improvised piano should regard this album as essential listening. Not to be missed.


RTS Audio Podcast (CH)
Anne Gillot, 2023


Bad Alchemy
Rigobert Dittmann, 2023

The Hills Shout (WER069) ist das Piano-Konzert, das JACCQUES DEMIERRE am 31.1.2020 im MUG im EinsteinKultur, Offene Ohren e.V. in München gespielt hat, aber gebrochen durch das Prisma seiner Erinnerung und der Vorstellung, wie es idealiter hätte klingen können oder sollen. Der Titel rührt her von einem Gedicht von Robert Lax. Der Klang entspringt der Interaktion seiner pianistischen Erfahrung mit der motorischen Intelligenz seiner Finger. Dem Musikjournalisten Kurt Gotttschalk erscheint das Resultierende wie erbaut mit Bausteinen aus Metall und Eis. Und mir wie geratscht von einer Drahtharfe und dabei den dröhnenden Nachhall auskostend, wie von Satie hingetupft in nachdenklicher Spleenigkeit. Um dann doch nicht dem Traum zu folgen – usque ad finem, sondern plötzlich holzig zu hacken, drahtig zu hämmern. Und wieder zu ratschen, rumorig zu scharren und zu klirren im aufrauschenden, ja sogar donnernd aufblitzenden und dröhnenden Corpus. Dann höre ich metalloide und abgestumpfte, weil offenbar präparierte Töne zu hell geplinkten, dunkel quellenden Klangwolken. Und wieder das ratschende Leitmotiv, gefolgt von Jerry Lee Lewis-Riffing, das jedoch auf der Stelle tritt, hinhaut und einen lyrisch gefingerten Ausweg nimmt, mit wieder auch dröhnenden Quellwolken, hämmernd gepingtem Sustain, getrampeltem und elegisch schwebendem Kontrast. Kontrarhythmisches Donnern verhallt mit grollendem Nachbeben, das rat­schende Leitmotiv verfugt das mit einer Reihe plonkend einschlagender Zweiklänge, mit ostinat tippender Gestik, mit hüpfenden, verrauschten, seehundflossig gepatschten, rasant sirrenden und geharften Motiven. Aus mysteriösem Knarren entspringen sublime Traumtöne, ein letztes Mal das Leitmotiv, bis ein sirrendes Flirren wie von Chimes, ge­mischt mit froschigem Quarren, aufs Ende zu führt. Boah, ist das geil. [BA 120 rbd]

The Workers
Saarbrücken
WER071, 2023

Bad Alchemy
Rigobert Dittmann, 2023

Bei THE WORKERS sind mit Urs Leimgruber an Soprano-, Omri Ziegele an Altosax, Christian Weber am Kontrabass und Alex Huber an den Drums vier tolle Werkler in den Schweizer Improv-Werkstätten am Werk. Saarbrücken (WER071) zeigt sie beim dortigen Jazzfestival, schrill fiepend, trötend, plonkend, kratzend, Blech und Felle rührend und mit Ziegele sogar als Preacher, der Stain auf Brain, Train, Pain, Insane und Cain auf Cobain und Coltrane reimt. Als überkandidelte und furiose Prachtexemplare des Homo ludens, neben denen selbst der frischeste Homo faber als Biedermann erscheint. Alles was ich habe, ist ein winterlicher Rabe / Alles was ich bin, ist rosaroter Sinn / Alles was ich sage ist: Ich hätt nochmal ne Frage / Alles was ich tue, ist dass ich gründlich muhe... ja verreck! Was für eine verrückte, phantastische Performance. [BA 120 rbd]

Philipp Schaufelberger, Pierre Favre
Decameron
WER057, 2022

Die Weltwoche
Peter Rüedi, 2022

Wie Spuren im Sand

Das Duo von Pierre Favre und Philipp Schaufelberger scheint zunächst wie die legere Konversation eines Schlagzeugers mit einem Gitarristen, jenseits der konventionellen Jazz-Schemata zwar, aber doch diesseits des im sogenannten Free Jazz gelegentlich praktizierten «Terrors der Dissonanz». Konzentrierteres wiederholtes Hinhören erweist diese Kunst des Zwiegesprächs zwischen dem hellwachen und blitzgescheiten alten Drummer (zur Zeit dieser Aufnahmen 82/83 Jahre alt) und seinem langjährigen Partner an der Gitarre (geboren 1970) freilich als die radikalste konzentrierte Form spontaner Erfindung. Weil sie immer zwischen Aktion und Reaktion spielt und jeder der Partner den anderen herausfordert.

Das stellt auch Ansprüche an den Zuhörer. «Die Musik, die hier zu hören ist», schreibt Schaufelberger in seinen liner notes,«drängt sich nie auf. Auf Anhieb mag sie sich sogar gelegentlich rätselhaft anhören.» Aber durch wiederholtes Hören gewännen «die Stücke Form und werden lesbar, vielleicht wie Spuren, die der Wind im Sand hinterlässt». Das heisst: Wie die Entstehung dieser ebenso anspruchsvollen wie «natürlichen» Musik ist auch das Hören ein organischer Vorgang. So wie Pierre Favres Verständnis von Rhythmus in seiner langen Entwicklung aus konventionellem Jazz-Drumming zu freien Spielformen zunehmend weniger mit Metrum und Mechanik zu tun hatte, sondern mehr mit natürlichen Rhythmen wie dem menschlichen Atem und Herzschlag.

Für die Herausforderungen des Spiels im Duo hat Pierre Favre seit je eine Vorliebe. Mit Philipp Schaufelberger ist das Album mit dem Titel «Decameron», live aufgenommen bei Konzerten in Zürich und Uster 2019 und 2020, das dritte. Die Anspielung auf Boccaccios epochalen Novellenzyklus meint auch, Favre und Schaufelberger würden, in allen Kurven und Kontrasten, im Wechsel von empathischem Einklang und der Lust am Widerspruch und herausfordernden Witz, sich nicht nur gegenseitig inszenieren. Sie sind auch grosse Geschichtenerzähler. Wie immer, wenn während ihrer mehr als zwanzigjährigen Zusammenarbeit ihre Wege sich kreuzten. Allerdings sind ihre Geschichten, anders als bei einem harmonischen, aber sprachlosen alten Ehepaar, immer sprühend lebendig. Voller Überraschungen. Als Hörer muss ich sie nur entdecken. Ganz im Sinn dessen, was Jeannot Tinguely mit «participation» meinte.


Jazz'n'more
Pirmin Bossart, 2022

Aus Einzelschlägen wachsen Rhythmus-Patterns, aus Gitarre-Tupfern werden Linien, Trommeln und Saiten beginnen, sich zu verschränken und schon sind wir mitten in einer Geschichte. Sie ist anfangs- und endlos wie die losen Enden zweier Luftwurzeln, die sich finden und miteinander emporranken und erst in diesen Bewegungen ihre Form und ihre Schönheit entfalten. Philipp Schaufelberger und Pierre Favre arbeiten seit über 20 Jahren als Duo, ”Decameron” ist ihre dritte und erste Live-Veröf- fentlichung. Da sind zwei Musiker, die sich in res- pektvoller Entschlossenheit aufeinander einlassen. Sie haben ein feines Sensorium für rhythmische und klangliche Nuancen und Verschiebungen, für das Verdichten und Loslassen, für das Handwerk von Aktion und Space. Das Lauschen auf den Mo- ment zündet den energetischen Funken, der die beiden Musiker wach und erfinderisch hält. Sie setzen Akzente, achten auf kleine Spannungen, ge- ben Impulse, verbinden das Verwinkelte und das Gradlinige. In diesen oft seltsam spröde klingenden Wechselspielen entstehen wunderbare Passagen und Zusammenklänge, die mit jedem neuen Hören vertrauter und wärmer werden. Das Album ist her- vorragend abgemischt und lässt uns die Energie- verläufe dieser hellwachen Duo-Musik hautnah erfahren.

Citizen Jazz
Franpi Barriaux, 2022

PIERRE FAVRE, TRANSMISSION ET AMITIÉS
Le batteur suisse renoue avec ses amis en duo

Le percussionniste Pierre Favre est une telle légende de nos musiques et de son instrument, et son apparition phonographique s’est faite si rare sur la dernière décennie, qu’il faut saluer la parution coup sur coup de deux disques avec de fidèles compagnons, Samuel Blaser et Philipp Schaufelberger. Pour beaucoup, Pierre Favre est avant tout lié aux premiers disques de Michel Portal ou à la créativité vocale de Tamia Valmont ; ce serait oublier que le musicien suisse, outre son talent de pédagogue célébré, est un homme de duo, de Irène Schweizer à Yang Jing.
Depuis 2016 et son Drumsight, justement avec des percussionnistes qu’il a formés, on était sans nouvelles du discret Pierre Favre. C’est donc avec une grande surprise que coup sur coup, à la rentrée, on le découvre avec deux proches dans des duos assez différents. Samuel Blaser et Philipp Schaufelberger sont des musiciens qui collaborent depuis longtemps avec Favre : on se souvient qu’ils étaient de l’Ensemble qui avait publié Le Voyage il y a dix ans. Avec le tromboniste, il existait déjà un duo, le très beau Vol à Voile en 2010. Quant au guitariste, c’est un amoureux des batteurs qu’on a souvent entendu avec Lucas Niggli ou Christian Wolfarth. Pilier du label Wide Ear Records, il avait lui aussi enregistré un duo avec Favre en 2010, Albatros... Deux disques qui se suivaient, comme c’est le cas ici. Coïncidence ou réplique ? Besoin de retrouvailles assurément.
Ce qui marque tout de suite, à l’écoute de Pierre Favre, c’est sa capacité à s’adapter à son interlocuteur. Avec Schaufelberger, le son tra"nant et très clair de la guitare incite le percussionniste à se montrer volubile et à favoriser les tambours. Sur « Sirsico », le jeu du guitariste est assez minimaliste, quitte à devenir insistant au fur et à mesure du morceau. Pierre Favre, lui, semble accélérer sans cesse, les cymbales ne servant qu’à ponctuer ses coups de boutoir. On a le sentiment, ce qui se confirme dans « Dioneo » qui s’ouvre sur des cymbales comme un gong oriental et se poursuit dans tout un travail de son, que l’approche de Favre est celle d’un coloriste. Pas seulement au sens qu’on y met communément en musique, mais aussi parce que ses baguettes ombrent l’espace, lui donnent de la consistance et un vrai relief. Pensé comme un disque vinyle avec ses deux faces, Decameron est un symbole de la grande complicité du batteur et du guitariste, sur des morceaux strictement improvisés. Tel « Panfilo » qui clôt l’album alors que la guitare de Schaufelberger se fait plus rauque, poussant Pierre Favre à être tout à la fois plus vindicatif et plus cristallin. Un travail sans filet qui correspond bien au label Wide Ear Records, qui publie ce disque.

De la complicité, il en est forcément question avec Samuel Blaser, tant les deux musiciens sont proches. La configuration de Same Place, Another Time est foncièrement différente de celle du duo précédent. D’abord parce que la captation est live, et que cette amitié forte transpara"t même jusque dans la communication verbale et musicale entre les artistes, ce qui appara"t dans la belle et drôle « Danse des Ours » où le trombone de Blaser déambule en coulisse et en growl sur une marche chaloupée voire chancelante de la caisse claire, petite parade intime. Différente aussi parce que, même si « Oiseau de couleur » qui ouvre l’album est une allusion directe à leur premier duo enregistré, Vol à Voile, il existe sur cet album des interprétations de standards, en surplus de quelques allusions lacyennes (« Roosters »). Leur interprétation de « Round Midnight » est confondante. Il ne s’agit pas seulement de la gageure de jouer ce morceau au trombone : voilà de nombreuses années que l’on sait Samuel Blaser capable d’à peu près tout avec son instrument ; ce sont surtout la complémentarité et l’écoute entre ces musiciens de deux générations différentes qui subjugue : le trombone brille avec une souplesse pleine d’ivresse, pendant que Pierre Favre le soutient avec une facilité que contredit toute la complexité de ses syncopes. Une approche que l’on retrouvera également sur « Mood Indigo » et qui n’est pas sans rappeler un duo très ancien que Favre menait avec Michel Godard. A noter que ce disque de Pierre Favre avec Samuel Blaser est enregistré par Phillip Schaufelberger. L’amitié, comme une boussole.

Vital Weekly
2022

Philipp Schaufelberger is a Swiss guitarist who has been around the Swiss jazz scene for the past 25 years. But more than that, he has played continuously with Dewey Redman, Harald Haerter, and especially with Pierre Favre, a Swiss musician, a jazz drummer, and 15 years Schaufelberger senior. We find them in their third joint release, recorded live in Kunstraum Walcheturm in Zurich in 2019 and Uster in 2020.
With a 'duo' live recording, the intensity of interplay and coordination will be key to the joy of the listening experience. Interestingly, the accompanying hype card says, 'There are no pieces .. to be heard.' You need to read twice to understand that this does not refer to the music being unlistenable but to the five tracks on the record not being 'pieces', with a beginning, a dramatic development, and an end. Aha, noodling? Not quite. Schaufelberger limits himself to the 'picking' and 'clean' electric guitar sounds. A high risk, exposing the music to the pointillistic possibilities percussion and guitar will now offer. Every moment counts, and the responses of the two artists to their playing will define the listener's joy in following their improvisations around. And across the flow of sound, you do find moments of exploration into various styles, a brief country-style lick resulting in a 15-second excursion into a country groove, for instance, having the listener smile. And overall, it is astounding how the two musicians manage to interlace their playing, though, as said, there is no relying on 'sound layers' that would allow you to lean back and 'let the music flow'. A big effort to play this kind of music live.
This is music that slowly needs to grow on you. The first listen may actually disappoint, but then it becomes increasingly rewarding to discover all the small interactions in the flow of improvisation. (RSW)

bestofjazz.org
October 2022

“Nothing is so indecent that it cannot be said to another person if the proper words are used to convey it.”
–Giovanni Boccaccio, The Decameron

Nothing indecent here! Things are said calmly, in a manner that seems quite far from the format guitar-drum duet, as it is strangely light and simple but somehow heavy at the same time. This is a surprisingly great album.

Daniel Studer
Fetzen Fliegen
WER064, 2022

freiStil
Andreas Fellinger, 2023

Mir kommt der Sound so bekannt vor. Warum? Daniel Studer hat für seine CD Fetzen Fliegen eine ganz spezielle Aufnahmesituation gewählt, die Mikrofone sehr speziell platziert – mit dem Ziel, den Klang aus der Perspektive des Spielers einzufangen. Doch Studer geht noch zwei Schritte weiter. Denn es ist nicht nur der direkte Klang, der hörbar wird, wenn man seine dritte Solo-CD startet. Ausgangspunkt war eine Live-Klanginstallation im Zürcher Kunstraum Walcheturm. Für diese hat sich der stets neugierig forschende Bassist die Aufgabe gestellt, den Bass als begehbare Raumskulptur zum Klingen zu bringen. In einem kleinen Raum spielte er live. Sein Spiel wurde in den größeren Raum über ein ausgeklügeltes Lautsprechersystem übertragen. Zahlreiche Mikrofone fingen den Klang an den verschiedensten Stellen des Instrumentes ein. Tonmeister Ron Kurz mischte sie zu einem Gesamtklang. Für die Aufnahme begab sich Daniel Studer dazu in einen schalltoten Aufnahmeraum. Parallel zu den Klangaufnahmen sah das Publikum an den verschiedenen Wänden projizierte Nahaufnahmen des Kontrabasses, einzelne Blickfetzen auf das Instrument, die Videokünstlerin Lisa Böffgen zusammenstellte. Wie klingt das Ganze nun? Was spielt er denn? Fetzen. Einzelne Aktionen, Gesten, Geräusche, Pausen zum Nachlauschen. Manchmal verdichtet sich das Geschehen zu etwas längeren Phrasen. Daniel Studer verwendet verschiedene Präparationen, Bogen- und Pizzikatotechniken. Repetitionen enden nie in einer Art Leerlauf, sondern dienen dem Übergang, der Pointierung, dem Innehalten, dem In-den-Bass-Hineinhorchen. Nah dran am Bass – die Geräusche der Finger am Griffbrett oder wie sie über den Lack des Basses wischen, hört man genauso direkt wie die über diese Aktionen erzeugten weiteren Geräusche. Ursache und Wirkung amalgamieren zu einem klanglichen Ganzen. Den Hörfokus verändern, um das Gespielte neu wahrzunehmen: Das ist eine der Grundideen Daniel Studers. Eine Idee, die zahlreiche Musiker:innen vor ihm verfolgt haben, deren Blütezeiten in den 70er und 80er Jahren und dann wieder um die Jahrtausendwende lagen. Damals ging es darum, Geräusche oder auch Nebengeräusche hörbar zu machen, sie als gleichwertige Klangpartner zu akzeptieren. Und heute? Daniel Studer geht es nicht um das Was, sondern ums Wie. In welchem Kontext bzw. Klangraum nehme ich diese Klänge wahr? Wie beinflusst dies meine eigene Wahrnehmung und damit auch die Interpretation? Höre ich anders, wenn ich die Stereoversion über Lautsprecher wähle oder die binaurale Variante über Kopfhörer? Was löst es aus, wenn ich gleichzeitig das Video von Lisa Böffgen sehe? Diese Fragen tauchen mir beim Hören auf, und die Fragen stellt Daniel Studer sich selbst, seinem Bassspiel und mit seiner Musik auch uns. Und trifft damit den Kern künstlerischen Seins. (pol)

Citizen Jazz
Franpi Barriaux, 2022

Si la contrebasse est aussi fascinante, c’est sans doute parce que, globalement, elle s’incarne : elle a la taille et la voix d’un adulte massif ; faite de bois et de chair, ses cordes sont frôlées par du crin. Il y a une dimension sensuelle, physique, qui n’échappe pas, notamment lorsque son utilisation est étendue et va chercher chaque parcelle de l’instrument. Un détail qui ne peut échapper à Daniel Studer, qui en a fait depuis longtemps sa signature, avec son vieux compère Peter K Frey comme avec Frantz Loriot ou Harald Kimmig. Avec son solo Fetzen Fliegen, il va même plus loin, mettant littéralement en scène son rapport intime à l’instrument dans une exploration conjointe du son et de la matière.

Divisé en quatre morceaux, Fetzen Fliegen est une déclaration d’amour à la contrebasse. Dans « Fetzen Fliegen 3 », le morceau le plus long et le plus intense, c’est le silence qui nous accueille ; il est partout et c’est avec douceur et application que Studer va tenter de le rompre. À l’archet, lentement d’abord, puis de manière de plus en plus insistante ; il ne s’agit pas ici de puissance ou de cris : les fracas sporadiques sont d’abord ceux de la la matière. L’archet qui percute la baguette de bois glissée entre les cordes. Les doigts qui effleurent le tablier. Ce sont des gestes simples, bien loin de la performance, qui nourrissent une forme de carte du Tendre de la contrebasse qui ne mettrait pas en avant le geste mais l’objet lui-même, dans toute sa diversité.

C’est ce qui a poussé Wide Ear Records à proposer, en surplus du disque, de télécharger une version binaurale de cette approche de la contrebasse qui permet, au casque, de percevoir chaque détail. Dans un même ordre d’idées, le solo a été filmé par Lisa Böffgen, avec une approche volontairement très esthétisante. Ce n’est pas la musique qui est filmée mais l’instrument lui-même, en gros plans ultra-serrés qui prennent tout l’espace et où la focale courte souligne tous les détails, de la veine du bois aux marques de l’archet, de la lisse vibration des cordes jusqu’au lent ballet des ombres. Un exercice troublant et rare.

Jazz'n'more
Christof Thurnherr, 2022

Studer ist ein Suchender, allerdings nicht angetrieben von Unbehagen, sondern von einem unstillbaren Spieltrieb ... Durch die aufwendige Mikrophonierung wird der Klang zur Skulptur, was durch die Video-Arbeit – einfühlsame Schwenks über die anatomischen Details des Instruments – Lisa Böffgens unterstützt wird. … Der Effekt ist offenbarend. Durch die Vergrösserung der Topographie des Instruments wird das Monolithische des Klangs aufgefächert. Zu hören ist nicht mehr ein Bass, sondern sind dessen vielgestaltigen Klangmöglichkeiten – und das Publikum ist eingeladen, das Gelände selbst zu erkunden und an der Gestaltung der Wahrnehmung mitzuwirken.

freejazzblog
Stef Gijssels, 2022

Swiss bassist takes his bass to a different level of music. Call it avant-garde or experimental, he is exploring the sonic space of his instrument as integrated in the surrounding environment, recorded and mixed to put listener and instrument in the centre of this enlargened space. The result is a truly physical experience of micro-sounds, barely audible caressses of the strings that stir the silence, almost like quantum particles bouncing in total emptiness. The result is both intimate and magical.

Todd McComb, 2022

Feelings of a tactile sensation call out to me from your album... but of course I cannot really feel the vibrations against my body that way. It makes me wonder what is the next step for presenting something like that technically, but you are triggering various synesthesia. And then an affective sense of stillness & intimacy.

Jean Michel van Schouwburg, 2022

...(Daniel Studer) vermittelt seine Kunst als das Zeugnis auf dem Feld des Praktikers-Philosophen, der eine Kunst der gestischen Skulptur von Klängen in einer Zeit hervorhebt, deren kleinster Augenblick mit Bedeutung aufgeladen ist...
...Es geht hier nicht nur darum, ein Werk oder einen ästhetischen Weg zu betrachten, sondern vielmehr darum, sich einem Akt anzuschliessen, der dem erlebten Augenblick seine ganze kreative Dimension zurückgibt, in die sich die Erfahrung, die Erinnerung und die zutiefst intimen Absichten des Künstlers und sein inneres Hören auf natürliche Weise einfügen. Der Naturzustand der Musik. ... Meisterhaft!

Percorsi Musicali
Ettore Garzia, 2022

...Fetzen Fliegen dimostra che un contesto ad hoc per il contrabbasso si può costruire in ogni momento, ma è indispensabile la creatività del suo utilizzatore. E Studer ne ha in abbondanza.

Kathodik
Sergio Eletto, 2022

Chiariamo che “Fetzen Fliegen” non è un disco privo di materia sonora, ma Studer ha fatto in modo che il silenzio si amalgami alla perfezione, intervallandosi con le improvvisazioni che crea con il solo contrabbasso.
Altro fattore è lo spazio dove le tracce sono registrate, posizionando vari microfoni in diverse punti dell’ improv-set; determinando quindi, nella fase di editing finale, una gamma di effetti sonori piuttosto eterogenei, che, a seconda della postazione in cui il suono è imprigionato, andranno gradatamente a mutare sia nello spessore che nel volume.
Terzo tassello è il rapporto para-carnale che il musicista elvetico instaura con il suo strumento, confermando una decisa indole multiforme, dove non è ammessa staticità, suonando il contrabbasso in diversi modi, sia con l’archetto, sia pizzicando le corde ad altezze non convenzionali, inserendo e togliendo all’istante bacchette di legno sulla tastiera, manipolandolo come tradizione contemporanea insegna.
Quarto elemento rilevante la fusione del suono improvvisato con la video-art: Studer alla bisogna abbina al formato audio un video (il codice per il download lo troverete all’interno del digipak) dove Fetzen Fliegen 1 è arricchita dalle immagini in bianco e nero di Lisa Böffgen che inquadra lentamente il corpo del contrabbasso, esaminandolo in tutti i suoi rivoli, sviscerando cos" la sua anima e la sua magnetica essenza. Dai tempi di Taku Sugimoto con il mitico “Opposite” che non udivo una prova di estemporaneità solitaria cos" incisiva.

Stoffner & Frey
0 und 1
WER066, 2022

Beyond the Dust
Massimo Ricci, 2022

I routinely listen to music where the vocalist speaks a tongue that is entirely alien to me. Regrettably due to my illiteracy, German is one of these languages. Still, I may confidently welcome Anna Frey, who delivers her own words over the course of ten brief improvisations with guitarist Florian Stoffner, given that our main purpose has always been to analyze the sound of what is heard rather than its meaning (which is contained by the sound itself; but that’s a story we’ll save for another moment). The sheer concision of this set helps in appreciating the pair’s unadorned and relatively snappy manner even more. They are totally immersed in their call-and-response without giving it the smallest thought to cultivating an “aesthetic” (which, for me, is perfect). With Stoffner’s use of mysterious harmonics, bent pitches, rubs, and percussive sounds specifically tailored to his partner’s voice, Frey’s serious, never overly excited tone blends in flawlessly. A really positive indication came as soon as we felt the impulse to spin the whole thing again. Just pleasure, no stress. This little album is another standout release from Wide Ear, a Swiss label that consistently cranks out quality.

David Meier & Ramon Landolt
Territory
WER059, 2022

Vital Weekly
Frans de Waard, 2022

DAVID MEIER & RAMON LANDOLT (LP by Wide Ear Records) Here we have an exciting LP that involves drums and synthesizers. I immediately think about Silver Apples, but that it is not. Not by a long stretch. David Meier plays drums, voice, and sampling, and Ramon Landolt plays synthesizer, voice and live sampling. I assume they sample their contributions and somehow feed this into the music. The interesting part is that the results are pretty diverse; almost as if we have eight different projects playing drums and electronics, and in some cases, drums are not at all to be recognized. In 'At Home In The Green', the cymbals are bowed and produce high piercing drones. That piece is followed by 'Concrete Grey', in which the drums are quite jazzy, and the synthesizers are pre-set to piano. The only thing that makes it different is the electronic bleeps. The opening piece, 'Intentions' (note the plural! More than one), sees them in a wild territory of improvised music. There are leanings towards the electro-acoustic ('Void'), something much more melodic (in 'Deviations'), and a sort of Craig Burke-inspired sound poetry n 'But Beyond The Ordinary', but heavily updated with the current sampling technology. According to the information, field recordings are also used here, but I found that very hard to detect within this music. Altogether this is a pretty wild ride, even in the album's quieter moments. I am not entirely sure if the variety is simply too much or if it is a very balanced showcase of whatever these men can do. Let's go for the latter. I am curious to know how this would play out in a concert! (FdW)


Mengis Pfammatter Hagen Papaux
Live Captiol Brig
WER062, 2022


Vital Weekly, 2023

In 2020 four musicians played a live soundtrack to a silent movie. I won't mention the name of the film. The film itself has a run time of 161 minutes. The music performed is spread across two discs, in total, nearly 136 minutes. I haven't seen the movie, so I can't comment on whether the music fits the moving images or vice versa. What I can say is that the music on this release is excellent. Moody, dark and intense in a spacious way, this isn't background music per se. And the visuals are not needed. The music is of high quality with its own merits. Javier Hagen provides vocals, mostly wordless, but in the end, poetry sails through the sonic landscape. Hans-Peter Pfammatter plays what sounds like a prepared piano. Marcel Papaux adds a percussion layer, but mostly on an impressionistic beatless level. And last but certainly not least, Manuel Mengis sprinkles trumpet in longer or shorter melodic lines into the mix. Electronic samples shift the mood into stellar-driven heights with more percussive looping 'beats'. Overall, this music will open the ears and mind to a more avant-garde way of creating alien-sounding landscapes, leaving room to create personal imagery for the listener. Highly recommended, although listening to this back to back might be a bit too much. Or not, that's up to the listener, of course. (MDS)

Tomajazz

Live Capitol Brig de Mengis – Hagen – Pfammatter – Papaux y Astragaloi de Rempis – Harnik – Zerang son dos propuestas esencialmente improvisadas. Distintas en cuanto a formación y orientación, la de Dave Rempis (saxos alto y tenor); Elisabeth Harnik (piano); y Michael Zerang (bater'a) está más orientada al jazz (incluyendo ciertos elementos cercanos al blues), mientras que la de Manuel Mengis (trompeta, sintetizador, electronica); Javier Hagen (voz); Hans-Peter Pfammatter (teclados, electrónica); y Marcel Papaux (percusión), está más cercana a la improvisación no idiomática. Algunos elementos en común de ambas grabaciones: la paciencia de los músicos para que la propuesta se desarrolle con gran naturalidad; la ausencia de pretensión de protagonismo por parte por ninguno de los músicos; también está esa imaginación que vuela y lleva a unos conciertos con estas músicas, que al menos para quien esto escribe, resultan sumamente atractivos en directo.

RaBe, 2022


Free Form Free Jazz
Fabricio Vieira, 2023

O trompetista suiço Manuel Mengis apareceu em meados dos anos 2000 fazendo certo barulho na free music, lançando três elogiados álbuns com seu Gruppe 6 pelo selo Hat Hut. Mas na última década meio que parece que a repercussão internacional a seu trabalho desceu a segundo plano, com menos espaço sendo dedicado ao que vinha fazendo. Com este novo quarteto, Mengis mostra que continua afiado e cheio de ideias. A seu lado estão o tecladista Hasn-Peter Pfammatter, um antigo parceiro, e o percussionista Marcel Papaux. A eles se une Javier Hagen, fator que abre o álbum a novos campos. Hagen é um tenor nascido em Barcelona e radicado na Suiça que tem em seu curriculo experiência ampla no campo erudito, com gravações que vão de Beethoven a Morton Feldman. Outro elemento vital para a música apresentada são os eletrônicos explorados por Mengis e Pfammatter, essenciais para o clima atmosférico que caracteriza o álbum. O registro extenso, editado em CD duplo, foi captado ao vivo em outubro de 2020, e apresenta 18 temas, que variam de 1 a 14 minutos, que devem ser ouvidos de forma sequencial, como se de um concerto ininterrupto se tratasse, para a melhor percepção do que oferece esta muito particular obra.

Citizen Jazz
Franpi Barriaux, 2023

Souvent à la pointe d’une musique sophistiquée et très ouverte, le label Wide Ear Records, basé en Suisse, n’est jamais avare de surprises. C’est donc avec un certain naturel que nous retrouvons avec Live at Capitol Brig le trompettiste Manuel Mengis sur son catalogue. On est heureux de retrouver le soufflant suisse, quelques années après le Pot et les différents avatars de ses Gruppe dans un nouveau projet, avec de vieux camarades comme le claviériste Hans-Peter Pfammatter et des collaborations récentes comme le percussionniste Marcel Papaux. Mais aussi une tête nouvelle, le chanteur lyrique Javier Hagen, dont le travail sur les onomatopées, son parmi les sons, offre une dimension nouvelle à la musique de Mengis. Double album enregistré sans filet, Live at Capitol Brig est un dédale d’électronique qui cherche un équilibre et le trouve, comme une mécanique folle qui trouverait un rythme. On conna"t la relation forte qui unit Pfammatter et Mengis, elle fait merveille dès l’ouverture du premier des deux albums, dans une atmosphère qui doit beaucoup aux années électriques de Miles Davis, un paradigme que nous avions déjà expérimenté avec Le Pot. Mais la relation avec Papaux, pas si vieille au sein de HicSuntLeones, est celle qui offre le plus beau panorama de l’univers en cours dans ce quartet : dans « IX », sur le premier disque, au milieu d’une forêt primaire d’électronique et des feulements de Hagen, c’est la luxuriance de l’échange entre les peaux et le souffle qui donne le tournis ; Manuel Mengis, pourtant avare de gestes et de parole tout au long de la rencontre, s’engage dans un jeu plus percutant qui se dédouble et se dépasse par une électronique que la voix du ténor, mystérieusement, incarne. Musique de l’infiniment petit, ce double album offre l’occasion de renouer avec la douceur et l’inventivité du jeu de Manuel Mengis. Sa grande poésie également, notamment lorsqu’il s’adjoint le travail de Javier Hagen, qui transforme littéralement cette musique dans sa seconde partie, alors que les effets de Pfammatter montent en fièvre. La petite mécanique subtile et imprévisible de Mengis trouve avec ces compagnons une nouvelle dynamique, sans doute moins directe que ce qu’il proposait avec Le Pot, mais qui annonce clairement de nouveaux terrains à défricher, selon des chemins très familiers.

Pirmin Bossart, Jazz`N`More-Tipp, Jazz`N`More, Sept./Okt. Nr.5/2022

***** Eine Doppel-CD, schlicht betitelt, 18 Tracks auf zwei Scheiben. Eine Musik mit langen Klängen, Erschütterungen und im Kern doch eine grosse Ruhe. Jede Intervention ist wie die Faser einer gespannten Sehne, die sich bis an den Anschlag dehnt und doch nicht reisst. Eine andere Impro-Band hätte den Pfeil längst losgelassen, Turbulenzen verursacht, im dynamischen Spiel von Attack und Release, Intervention und Widerrede. Hier vibriert eine Textur, klopft eine Trommel, wimmert eine Stimme, schlägt eine Glocke, klickert eine Taste und singt eine Trompete ihre Melodielinien in fragiler Schönheit. Die Improvisatoren werfen sich mit aller Wucht in das Ereignis und sind doch jederzeit präzise und kontrolliert. Pfammatter hantiert mit einer Vielzahl von Soundtimbres, elektronischen Verfremdungen, Piano-Tupfern, Drones, Synthesizerflächen, jähen Eingriffen. Der klassische Sänger Javier Hagen überrascht mit seinen Stimmformungen und reduzierten Interventionen, wie man sie keinem Opernsänger zutrauen würde. Perkussionist Papaux entwirft mobile Rhythmus-Skulpturen mit viel Sinn für Space. Mengis transformiert die Trompete auch mal in elektronische Energiefelder oder lässt sie in feinsinniger Akustik durch das Gedröhn zirkulieren. Längst ist nicht immer klar, von wem die Klänge stammen, die sich da in heftigen Noise-Wolken zusammenbrauen. Klar ist nur, dass es diesem Quartett gelingt, über die Dauer von über zwei Stunden eine Klang-Magie zu entfalten, in der vieles gärt und tickert, aufbricht und verglüht, flüstert und lärmt und die einen am Ende doch wie ein leises Schlaflied geborgen umhüllt.

NYC Jazzrecord
page 14, 2022


Dalia Donadio
Poem Pot Plays Pantano
WER045, 2020

Bad Alchemy
Rigobert Dittmann, 2020

DALIA DONADIO Poem Pot plays Pantano (Wide Ear Records, WER045): Wenn Donadio singt (und auch wenn sie nicht singt), ist meist Tobias Meier nicht weit - bei Projekten wie 'Through States of Matter', 'Volatil', 'Send/Recieve', 'Membrane' oder 'Cantilena'. Kennengelernt habe ich sie jedoch mit Schwalbe & Elefant und den züritüütsch geschnäbelten Duetten mit der Harfinistin Linda Vogel. Und da sind ja noch das familiäre Donadio Ensemble. Und Poem Pot! Mit Urs Müller (von Monotales und Kali) an Gitarre und Raphael Walser (von GangArt, Raphael Jost Standards Trio) am Bass und einem Pot-pourri mit Texten von Charles Bukowski, e.e.cummings, Fernando Pessoa, Gertrude Stein, etc. Nun aber vertiefen sie sich in Poetry von Daniele Pantano, der seine halb sizilianische, im Kanton Bern verschmähte Herkunft anglistisch überschreibt und dabei Trakl, Dürrenmatt und Robert Walser mitübersetzt. Als der Schweizer Blumendürre entronnener 'Fluchtkünstler' schreibt er Poesie, die seinen Namen an die Wände der Kathedralen pisst, die noch immer mit ihrer Zurückweisung hadert ('Writing the City'), die sich bombardiert fühlt durch die Gegenwart des Todes in allen Dingen ('Morning Walk'), die weitermacht, nicht vom Schönen zu reden, sondern von dem, was wichtig ist ('Last Visit & Supper Prior to the Invasion...'), die auf die Messer im Spülbecken starrt ('Vaudeville'), die sich in Umarmungen und in schmerzhaften Trennungen und Erinnerungen selbst verzehrt ('Time'), die wie Hunde auf verwahrlosten Feldern bellt ('Eastern Village with Factory'), die etwas anderes wünscht als nur das Mögliche ('Late December'). Donadio performt das mit getragenem Sprechgesang, mit prophetischen Ameisen auf der Zunge, als Poetry & Jazz, aber mit Sound, der das rechtwinklig und quadratschädlig Schweizerische mitsamt dem Jazzigen mit kakophonem Flair oder mit Western-Touch, mit nachdenklichen Lyrismen oder überkandidelt überschreibt. Der Gesang kann a capella vorausgehen, bevor sich Bass und Gitarre dranhängen - another round of chess-accents equally on time klingt dabei wie jazz-accents. Mit der Gitarre als Shapeshifter, eben noch Zigarettenrauch und Stillleben, a filament of light, jetzt schon dornig wie Raureif. Unwahrscheinliche Kehllaute korrespondieren mit bizarren Saitenklängen, bei 'Vaudeville' schulschwänzerisch und fast parodistisch, die jazzig arpeggierte Gitarre ein psychedelisches Messer. Oder ein gelooptes Flimmern zu Donadios gewagtem Silben-Yo-Yo und bluesig gekautem Pantano-Betel. No one misses the ordinary. Not even the blackbirds. [BA 106 rbd]

Anna Frey & Flo Stoffner
WER044, 2020

Vitaltransformer
2020

Ich nehme den abgegriffenen Scherben, »Moon Pix« von »Cat Power« vom Plattenteller und lege die taufrische Vinyl-EP »Anna Frey und Flo Stoffner auf. Ich erwähne Cat Power absichtlich, wegen der Vereinbarkeit vom einen zum anderen, der Gemeinsamkeiten wegen. Originalität, Intensität, Konsequenz und Verwegenheit sind Worte, Worte für Qualitäten, die für mein Empfinden beide Musiken haben.

Eigentlich treffen beim Duo Anna & Stoffner zwei Sprachkulturen aufeinander. Die von Flo Stoffner und seiner Gitarre mit der von Anna Frey, ihrer Zürcher Mundart. Als eine Sprache und keineswegs »Freie Improvisation«, möchte ich Flo’s Spiel nennen wollen. Das mit dem »Frei« ist ohnehin kompletter Blödsinn, das spielerische Gestalten mittels »Improvisation« aber, behaupte ich, eine Komponente, die auch für die Lebendigkeit einer Sprache, vor allem aber für das lyrische Schaffen Grundsubtanz ist.

Auf der von Wide Ear Records verlegten Platte, erleben wir die Beiden in einem munter geführten Zwiegespräch, in der typisch launigen Ausgelassenheit langjähriger Vertrauter. Ihre Kommunikation, gerade durch die Verschiedenheit ihrer Dialekte, ist reich an kreativen, musikalischen und poetischen Impulsen.

Anna’s Lyrik ist nüchterner geworden finde ich, abgeklärter vielleicht auch. Brandgefährlich aber, wie eh und je. Die von ihr skizzierten Szenerien, spielen im alltäglich scheinbar Gewohnten, decken dort das Ungereimte auf. Erzählungen von der Panik schaffenden Alltäglichkeit. Auseinandersetzungen, die bis anhin oft als Kämpfe im Innern stattfanden, werden nun auch in Konfrontationen mit der Aussenwelt ausgetragen. Meiner Meinung nach ist es nun Zeit, das überstrapazierte Zitat von Anna Frey, als sprachmächtige Märlitante des Punk, in einer Schublade verschwinden zu lassen.

Ähnliche Bewegungen in Stoffners Gitarrenspiel. Er spielt mit einem meistens trockenen, manchmal leicht angezerrten Sound, spielt mit Anschlagstechniken, Saitenspannungen- und Längen. Delay- und Reverse Effekte, flicht er derart konkret ins Spiel ein, dass sie Teil seiner Artikulation werden. Das Kompakte seiner Figuren und die bizarre Schönheit seiner kompositorischen Gestaltungen, verblüffen mich immer aufs Neue.

Seit zehn Jahren pflegen die beiden eine rege und künstlerisch reiche Unterhaltung, zur Freude einer kleinen verschworenen Hörerschaft. Ich bin überzeugt, dass ihre Arbeiten und ihr Agieren in weiteren Kreisen, als man aufs erste vermutet, wahrgenommen und mitverfolgt werden. Einerseits mit scheelen, wahrscheinlich aber auch bewundernden Blicken. Und ich bin mir sicher, dass die Arbeiten derer, die Anna & Stoffner auf dem Radar haben, durch ihr Schaffen beeinflusst sind. Kunstschaffende aus den Sektoren Rap, Spoken Word, Improvisierte Musik, Zeitgenössische Musik, Theaterschaffen, meine ich damit.

Philipp Schaufelberger, Christian Wolfarth
discover Anthropology
WER042, 2019

freiStil
Oktober 2019

Philipp Schaufelberger & Christian Wolfarth widmen sich als Anthropologen Klassikern alter aber unverwüstlicher Bigband-Ästhetik. Duke Ellington, Billy Strayhorn, dazu Lester Young, Thelonious Monk und einige andere mehr. Von Mood Indigo bis Sweet Georgia Brown, von Day Dream bis Misterioso, von Li'l Darlin' bis Bye Bye Blackbird reicht das güldene Bigband-Spektrum. Die beiden Schweizer Entdecker der Wissenschaft vom Menschen interpretieren die Evergreens glücklicherweise nicht eins zu eins, sondern in außerordentlich abgespeckten, bis aufs Gerippe abgemagerten Versionen. Dabei verlassen beide nicht den ursprünglichen Puls, den Blutkreislauf des alten Materials. Aber gerade durch die extreme Reduktion – Schaufelberger spielt nur die nötigsten single notes und Akkorde, Wolfarth nur an den Becken und einer einzigen Snare drum – verschafft man den geborgenen, wiederbelebten Schätzen viel Luft zum Atmen. Der Spirit ist der Sprit. Old fashioned, new fashioned, sehr fesch! (felix)

Vital Weekly
Sept 2019

Classically educated guitarist Schaufelberger, originating from Germany lives and works in Switzerland. In the past he toured as a member of bands led by Pierre Favre and Lucas Niggli, nowadays runs his own projects on a local scale. As  a performer of contemporary music he works often with the ensemble für Neue Musik Zürich. Wolfarth is a drummer from Zürich, educated at the Swiss Jazz School in Bern. Jazz, but also free improvisation and contemporary composed music have his interest. He worked with Claus van Bebber, Malcolm Goldstein, Michael Lytle to name a few. ‘Discover Anthropology!’ is their first collaboration and for this project they selected 13 compositions by people like Duke Ellington, Thelonious Monk, Lester Young, a.o. They are not afraid to interpret very well-known tunes like ‘Sweet Georgia Brown’, ‘Mood Indigo’ or ‘Tea for Two’. “The tracks remain formally intact and a constant pulse is generally evident, but within this idiom, a dialogue takes place, which has an unreserved openness more commonly found in improvised music.” This describes very adequate what they are aiming at.  They play with the material in an open and minimalistic way and in a very personal and intimate style. It takes some courage to play such well-known tunes, and not to fall in the retro-trap. They succeed in avoiding this. And if one shares a love for this old material why not perform it… With their stripped down arrangements they try to hit the essence from a different approach. Results are very charming and worthwhile, however not captivating from start to finish. (DM)

Kultur-Tipp
Frank von Niederhäusern
Sept 2019


Intim · Philipp Schaufelberger und Christian Wolfarth haben sich Standards von Duke Ellington und Edgar Sampson bis Thelonious Monk vorgenommen und spielen sie auf intimste Weise. Beide bekannt für ihre ­filigran-sparsame Spielart, laden der Gitarrist und der Drummer aus Zürich zur Lagerfeuer-Version von Jazz-Ohrwür­mern wie «Tea For Two» oder «Misterioso». Vorgelegt als LP mit Download-­Code, ist das packende Minimal Music im Grossformat.


Concerto
2019

Liest man den Albumtitel richtig, dann sollen wir wohl den beiden, vor allem im Feld der Improvisation und Neuen Musik bekannten, Musikern dabei zuhören, wie sie eine Samlung kanonisch gewordener, bzw. in das Schatzhaus der populären Musikkultur aufgenommenen Jazzkompositionen einer archäologischen Untersuchung unterziehen: Wenn sich Anthropologen an die Arbeit machen, dann sind die Überlieferungen oft ephemer und die Menschen auf Knochenreste geschrumpft. Wenige wären zu einer solchen Archäologie besser prädestiniert als der 49-jährige Zürcher E-Gitarrist Philipp Schaufelberger und sein zehn Jahre älterer Schweizer Landsmann Christian Wolfarth. Beide erreichen mit minimalen Mitteln (Wolfarth kommt mit einer Snare und zwei Becken aus) die Kernschmelze, d.h. die unter Schichten von anachronistischem Schutt versteckte Perle der Standards, beginnt zu strahlen. Schaufelberger spielt seine Gitarre fast akkordlos, meistens genügt ihm eine Saite, mit der er die Melodien sanft tremolieren lässt und auch Wolfarth ist allem Dichten abhold. 'Lil Darling' und 'Stompin' at the Savoy', 'Mood Indigo' und 'Sweet Georgia Brown', 'Misterioso' und 'Tea for Two', es fällt schwer, einzelne Songs als Höhepunkte des Albums hervorzuheben. Die insgesamt 13 kurz gehaltenen Stücke sind allesamt bezaubernde Kleinode grosser Tonkunst. Nicht das zur Verzichtsparole der kapitalistischen Austerität pervertierte 'Less is more', sondern 'Less is (just) enough' möchte man nach Anhören der Platte gerne ausrufen.

Jazz'n'more
Christoph Turnherr
September 2019

Jazz'n'more

Christine Abdelnour, Louis Schild
La Louve
WER041, 2019

Salt-Peanuts.eu
Eyal Hareuveni


The duo of French-Lebanese alto sax player Christine Abdelnour and Swiss bass player Louis Schild offers a unique perspective of the art of the moment. Both musicians have developed their highly personal languages that draw inspiration from random, concrete noises and electroacoustic sounds, often distorted ones. Both also employ an array of extended techniques – Abdelnour uses subtle tonguing techniques, unpitched breaths, spittle-flecked growls, biting, slicing notes and breathy echoing sounds from the bell of her horn while Schild caress and scraps the bass strings with different objects, in order to explore the subtle, microtonal aspects of their instruments.
«La Louve» – the wolf – is a 34-minute piece. It is the first recorded document of Abdelnour and Schild, captured at the Librairie de la Louve in Lausanne in December 2017. Abdelnour and Schild do not attempt to develop any narrative course but to stretch and challenge their own, as well as the listener’s conception and perceptions of sound, silence, time and space. This intimate and quiet free-improvisation suggest an enigmatic, out-of-time listening experience that sharpen our senses to the many elastic nuances of every sound and its resonant-percussive qualities, as well as the microscopic, meditative aspects of the silences in between. Abdelnour and Schild sound as one, extending and enhancing each other’s minimalist sonic envelope, and together create a series of subtle but rich and dramatic events. Both even conclude with a climactic interplay, in their own terms, obviously, but an intense one.

freiStil
Oktober 2019

Ein Hauchen ins Altsaxofon, in das Christine Abdelnour Sehnaoui mit Vorliebe Plastikgebinde stopft, markiert den Beginn dieser Duo-Aufnahme aus dem Club La Louve in Lausanne, Schweiz. Wir schreiben Dezember 2017. Die mittlerweile in Paris lebende Saxofonistin aus dem Libanon trifft sich mit dem E-Bassisten Louis Schild zur substanziellen Materialerkundung. Ein gutes halbes Stündchen nonstop dokumentiert eine Improvisation der beiden, in der alles zueinander passt, die Kontemplation und die Intensität, die Muße und die Energie, das Intro- und das Extrovierterte ihrer Interaktion, alles zu seiner resp. zu ihrer Zeit. Man hört die Musik atmen, wird Zeuge ihrer Spannung und ihrer Entspannung, spürt das unentwegte Brodeln im Untergrund und an der Oberfläche. Es ist eine abenteuerliche, für die gegenwärtige Improvisationskunst symptomatisch brillante  Musik, die angesichts ihrer Güte leider etwas kurz gerät. Eine Dreifach-LP wäre diesen Klängen eher angemessen. Wärmste Empfehlung. (felix)


Sands-Zine
Mario Biserni, 2020

La Love, la lupa in italiano, è il nome del disco, dell’unico brano che vi è incluso e del locale nel quale è stato registrato. Tutto, a partire dalla confezione, vira verso l’impostazione minimale e concreta di questi due musicisti che utilizzano sassofono e chitarra basso come contrazione del proprio corpo verso un microcosmo interiore. “La Louve” è un disco destabilizzante, dove la decostruzione punta dritto verso la distruzione, l’abilità tecnica è trasformata in disabilità, gli strumenti vengono completamente reinventati. Togliete al suono la sua bellezza, la sua purezza, e avrete ottenuto questa musica. Ma otterrete lo stesso risultato togliendo il sovrappiù e lasciando i detriti. “La Louve” è come un bosco dopo il passaggio di una squadra di tagliatori, o dopo il passaggio di un incendio, è ceneri e carboni ancora crepitanti. Ma non è morte, è vita oltre la morte. È resurrezione.
Sopra trovate i collegamenti a youtube per alcuni video che catturano alcune performance solitarie dei due, ma spulciando ulteriormente potrete individuare anche alcune collaborazioni, soprattutto da parte della sassofonista, con i soliti Magda Mayas, Corsano, Kat Ex, Andy Moor, Clayton Thomas e ancor altro.
Vale la pena d’indagare.

Jazzflits
Herman te Loo 

Het Zwitserse label Wide Ear Records levert vaak verrassingen in zijn releases. Het duo van de Frans- Libanese saxofoniste Christine Abdelnour en de Zwitserse basgitarist Louis Schild klinkt op geen moment als een combinatie van (alt)saxofoon en basgitaar. Abdelnour kiest voor een onorthodoxe benadering van haar instrument, waarbij ze zich extreem inhoudt en haar mondstuk zeker niet op de klassieke manier benadert. Schild beschouwt zijn basgitaar als een stuk slagwerk of als een genera- tor van elektronische klanken. Het levert een ruim half uur aan elektroakoestische klanken op, met weinig dynamiek, dat vreemd genoeg wel heel spannend klinkt. Je zou het als een soort ‘onge- makkelijke ambient’ kunnen beschouwen.

Bad Alchemy 103
Rigobert Dittmann

"Stranger Than Friction" von Straccia Mutande wäre jetzt eine perfekte Brücke zu LOUIS SCHILD, der seinen E-Bass auch bei Leon spielt, anfangs im Bass-Doppel mit Raphaël Ortis, bei "KTT" im Bass-Triple mit Kasper T. Toeplitz, bei "Raptus" dann komplett und hardcore mit Antoine Läng & David Meier und, aktuell, mit dem ensemBle baBel und "Babelon". Daneben gibt es Schild auch solo, im Bass-Duo mit Maxime Petit oder im Trio mit Demierre und Lovens (mit dem er auch schon bei Spin spielte). La Louve (WER041) zeigt ihn im reizvollen Tête-à-Tête mit der Pariser Saxophonistin CHRISTINE ABDELNOUR, bekannt auch als Sehnaoui und als bruitophile Spielgefährtin von etwa Andy Moor, Magda Mayas, Chris Corsano, Tony Buck, Agnes Hvizdalek... Auch mit Schild stehen beiderseits die noisigen Möglichkeiten ihrer Instrumente im Fokus, auch wenn sie sie dafür gegen den Strich blasen und betatschen müssen. Aber was heißt müssen, sie lieben es so. Sie liebt es zu fauchen, von tonlos über schäbig fiepend bis zu windschief und giftig flötend. Und Schild rührt und krabbelt dazu bloß an den Saiten. Lyrisch verhalten oder dunkel und wolkig zu luftigen Stupsern. Aber schon bin ich am schwimmen - wer klopft, wer knispelt da? Sie kippelt zwischen schrillen Trillern, rauem Unken, bläst kleinlaute Töne wie von Silberpapier. Er ist in dunkler, weiterhin gedämpft tätschelnder Wallung. Zu monotonen Tupfern und mundgeblasener Dauertönung öffnet sie krähend den Schnabel. Aber, alte In- dianerweisheit, möglichst leise umschleicht man Bisonscheiße. Pianissimo also, höchstens ein bisschen pfeifen durch den hohlen Zahn, zu reibendem und klopfendem Gemunkel ein rostiges Gurren oder impulsives Girren. Konsequent skurril, methodisch kakophon. Sie bis zuletzt Josefine, mit mausigem Gemurmel am abgekauten Mundstück, er in unermüdli- chem Fingerbeerengalopp über spannende Brailleschriftzeilen.


Jazzword

Ken Waxman

La Louve / Alexandra Grimal/Jo'lle Léandre / Désordre

Stripped down to essentials, these saxophone-double bass duos explore the variety of sounds that can be creatively sourced from the two instruments. But while there may be physical similarities each chooses a unique improvisational path.

French alto saxophonist Christine Abdelnour and Swiss electric bassist Louis Schild transform their instruments into non-specific sound sources, dedicating La Louve’s single track to a knowing analysis of timbres and dissonance. Meantime Désordre comes across like more of play-party activity or perhaps a Gallic version of Inuit throat singing. Bassist Jo'lle Léandre and tenor saxophonist Alexandra Grimal, both French, have 15 tracks in which to challenge and compel on another with distinct creations. Considering the two also try out a bit of serious-and-non serious vocalizing, mostly without words, on a few of the 15 tracks, a sense of merriment also distinguishes this session from other discs that are overtly serious.

Pinched puffs from Abdelnour’s saxophone burble and echo alongside metallic hand pops and strings slaps from Schild at the top of La Louve. But the saxophonist, who has played with the likes Magda Mayes and Andrea Neumann, turns subsequently from declarative aviary peeps to a single unbroken tone that steadily increases in volume. In response, the bassist, who has had an affiliation with David Meier, strips away as many acoustic properties as he can from his four strings, playing up its mechanized and ring-modulator like resonations. Revealing higher pitches and more percussive tones s they play, the two reach a climax of sorts at a mid-point as transverse reed chirps and staccato creaks make common cause with the bassist’s electronic flanges and buzzing string sweeps. Finally dyspeptic split tones give way to a lyrical consonance that affiliates itself in delicate reed flight and string patterns that serve as a concluding place marker.

Playful as well as profound, Grimal, who has been a member of the Orchestra National de Jazz and Léandre, who has partnered numerous improvisers over a 40-year-plus career, quickly establish a bouncy give-and-take on Désordre. Moving in double counterpoint, each often pauses, with the result that reed mutiphonics and crackling string thumps reach a satisfying crescendo. Mellow at points, the two also harmonize the bassist’s power plucks with Grimal expressing lyricism via soprano saxophone puff and wordless warbling. The seventh piece “(6:28)” demonstrates that Léandre is capable of dual roles as well, contrasting the saxophonist’s move from intermittent pants to a story-telling narrative with the bassist’s lower-pitched stops at the same time as she decorates her lines with sul tasto trills. These quick changes taking in both partners are most notably outlined on the penultimate “(5:33)”, where the reedist appears to be simultaneously blowing riffs from her tenor saxophone as she hums high-pitched tone variations. Not to be outdone, Léandre’s pseudo-operatic cries turn the program into duo burlesque, saved from buffoonery by Grimal’s final gravelly vibrations. On the other hand “(4:12)” reverses the interface to dead seriousness, as darkened slabs of double bass sweeps produce a near-impenetrable intensity as the saxophonist’s reed puff variations turn to solid blowing.

The set’s only misstep occurs on one brief track when Grimal starts intoning banal poetry in English with a crone-like voice. But perhaps the pulled-from-nature noises with which Léandre answers the doggerel, are meant to mock rather than accompany those out-of-character sentiments.

Putting that aside both La Louve and Désordre are defining works by mature and maturing stylists. Each also proves once again that when committed improvisers are involved, superior duo sounds can result, no matter how rare the blend or choice of instruments.

Schwalbe & Elefant
2. Akt
WER040, 2019

Vital Weekly 1176
2019, DM

Schwalbe & Elephant really surprised me a few years ago with their debut ‘Ich als Du’, a very  poetic statement. Now this Swiss duo of Dalia Donadio (voice) and Linda Vogel (harp, voice), with assistance in several tracks by Tobias Meier (sax), Silvan Jeger (contrabass) and Lukas Mantel (drums), present their latest set of songs. Harpist and singer Linda Vogel also recently released her first solo effort, ‘Maps to Others’. Donadio is a Zürich-based singer and composer. Improvisation, song and poetry seem the most important aspects of her art, concreted in a diversity of projects. In her duo work with Linda Vogel, she combines Swiss and German poetry and lyricism with an experimental approach to the song-format. Their album ‘2 Akt’ counts fourteen ‘songs’, all moving between 45 seconds and about 6 minutes.
Recorded between October 2017 and January 2018 in Winterthur. One might think just harp is a little too sparse to give substantial body to the songs. But that is not the case here. In their interactions, they reach a full sound that is not in need of anything more, although they choose for a few guest appearances. But Donadio has a great voice and Vogel is very skilled using some extended techniques in a functional was. They create both sensitive and poetic miniatures that have humour and spirit and won’t you leave untouched, even if you can’t decipher the charming Swiss dialect. Again a very refreshing work from this duo.


Bad Alchemy
2019, Rigobert Dittmann

Linda Vogel rührt an die Saiten ihrer Harfe für den 2. Akt (WER 040, LP) als SCHWALBE & ELEFANT, um mit Dalia Donadio fünfzehn neue Lieder anzustimmen und zu beplinken. Und zwar so, wie ihnen die züritüütschen Schnäbel gewachsen sind, fallweise und je zweimal dabei flankiert von Tobias Meiers Things-to-Sounds-Saxophon, Silvan Jegers Day & Taxi- Kontrabass oder Lukas Mantels Schlagzeug (Yves Theiler Trio, Christy Dorans Sound Fountain). Harfe & Dialekt, wie kann das gutgehen? Wenn's dann auch noch um's schpüre geht, um 'Gfühlssach' und womöglich Frauesach. Allerdings auch um Sex: Es isch en fakt / er het mi packt / de nackt akt / mit dir. Doch zunächst sind alle sich selbst der/die Nächste, aber auch erste Fremde, in Gestalt von dem anderen ich / dem mich. Dem mich von 'ich weigre mich', das nicht die Löcher stopfen mag in den Socken der Konformität oder die Empathielecks, mit denen der Glaube an die Menschen abzusaufen droht. Und 's Kunschtnaturell' geht auch leicht zugrund. Apropos geht: es gächti, dass es giengt / wenn s vellicht göngti, dass es gängi. Logisch. S'geht um Gärten und Uchruut, um 'Chruut im Chopf' und ums Weggehnwollen, weil man genug hat oder d'Seel verschmürzeled ist. Weil einen es Fägnäscht umtreibt, eine koboldhafte innere Unruh, die nur wartet bis s mugs müüsli schtill wird, um zu kribbeln. So dass man fast den Blick aufs große Ganze verliert, wo sich 'de Panamakanal' reimt auf fatal und scheißegal, denn alles ist total global. Aber abgesehen davon flimmert aus Vogels Fingern ein silbriges Funkeln, nicht ohne Schattenwurf, aber doch allerfeinst für den aus diesen Mündern so underben Zungenschlag einer Mund-Art, die da in zarter Melancholie schwelgt und selbst im Trotz nicht mit Steinen knirscht. 'Ois zeichne' und das bassbeknurrte 'Schtürchle' verbreiten in freiem Versmaß und kunstliedbluesig Winterreisen-Feeling. Vogel zeigt der Harfe auch die Krallen und lässt sie Zicken machen zum schillernden Arpeggio. Wie da ein simples Lied paradiesvogelig aufflattern kann, der schlichte 'Akt' saxrau taumelt, die 'Gummiseel' pfeift, Krimskrams klirrt, die Harfe als spanische Gitarre brütet, 'Chruut im Chopf' orgelt, da bekommt die Schwyz von Innen heraus ein transalpines Federkleid und eine blumig krause Gestalt wie von Arcimboldo gemalt.


kulturtipp
2019, Frank von Niederhäusern

HERRLICH BUNT

Da haben sich zwei zum Spielen gefunden. Sängerin Dalia Donadio knüpft aus Wörtern schwebende Sprach-Mobiles. Linda Vogel entlockt ihrer Harfe jenseitige Sounds. Als Duo nennen sich die Zürcherinnen Schwalbe & Elefant und überraschen, verstören, betören mit witzig-poetischen Klanggedichten. Auf ihrer zweiten CD tun sie dies noch wagemutiger und laden für ihren herrlichbunten Dada-Pop auch Gäste aus der Zürcher Jazzszene ein.


concerto
2019, dop

Wie es der Albumtitel ausspricht, präsentieren die beiden Zürcher Musikerinnen, die Sängerin Dalia Donadio und die Harfenistin Linda Vogel ihren zweiten Tonträger im Duo Schwalbe & Elefant, das sich auf zwei Stücken auch um Tobias Meier am Saxofon, Silvan Jeger am Bass und den Schlagzeuger Lukas Mantel erweitert. Den eigentlichen Begegnungs-punkt von Gesang und instrumentalem Spiel suchen die beiden aber auf Seiten des Prinzips der Tatsächlichkeit der Sprache, in der wunderbar vetrackten Poetik des schweizerdeutschen Idioms, in dem sich die Lyrik zur Sprache der Körper und Dinge macht. Obwohl also gewissermassen das Wort „Elefant“ auf vorliegender Einspielung ist, bedeutet dies keineswegs eine „stumme“ Musik: durch Andeutung, durch Analogie ihrer Timbres und Rhythmen, durch die um die melodischen Linien gruppierten Akkorde, ihre Beschleunigungen und Langsamkeiten, durch das Wechspelpiel der Tempi und Intensitäten, mobilisiert sie die Wörter in der Gleichwertigkeit der Vorgänge, die jede Geschwätzigkeit, sei es der Sprache, sei es der Musik, verabschiedet.


The sound Projector
2019, Ed Pinsent

Unusual set of songs here by the duo Schwalbe & Elefant…Dalia Donadio sings, Linda Vogel plays the harp, and they deliver themselves of 15 well-crafted pieces on 2. Akt (WIDE EAR RECORDS WER040), their second LP which follows up Ich Als Du. There’s a printed lyric sheet, but everything is sung in Swiss-German; for the benefit of us poor English types, the press release mentions that we’re missing out on some clever wordplay and condensed narratives on these songs, which I’m prepared to believe given the extremely mannered way they’re performed. Donadio enunciates each syllable in a very precise manner, while she manages to find unexpected intervals in the tune which would have baffled Alban Berg. Vogel’s refined harp plucks are no less brittle, and even on those rare tunes where she manages to find a faint pulsebeat, there’s about as much swing feeling as you’ll find at a party of 100 year-old turtles wallowing at a mud-puddle party. Poise and elegance are the watchwords in these stiffly-articulated Euro-dramas, and they don’t waste breath extending a song any longer than necessary if it can be said in under two minutes.

The musical situation is supplemented by occasional guest spots from Tobias Meier (label owner) with his saxophone on two tracks, regular Wide Ear bassist Silvan Jeger, and drummer Lukas Mantel, but be warned this doesn’t turn the record into a jazz-canto thing by any means. In short, it’s very much in keeping with the aesthetic of this label – crisp, precise and orderly, yet not completely departing from the truth of human emotions and warmth. Can be procured on vinyl and CD both. From 14th January 2019.


Hoerspiegel
2019, Ecke Buck

In einem einfach gehaltenen Card-Sleeve findet sich die CD, der ein Booklet beiliegt. Dieses Booklet hält sämtliche lyrischen Texte bereit, die in schweizerdeutsch gehalten sind. Die Lyrik-Vertonungen sind im Umfang von 15 Songs auf dem Album vertreten, im Fokus der Vertonung stehen dabei Dalia Donadio mit ihrer Stimme und Linda Vogel mit ihrer Harfe, die das Duo Schwalbe & Elefant bilden. Bei jeweils zwei Stücken bekommen die beiden Unterstützung von Tobias Meier mit seinem Saxophon, Silvian Jeger mit dem Bass bzw. Lukas Mantel mit Schlagzeug.

Die erzählten Inhalte werden durch das Mitlesen der Texte zusätzlich für den Hörer erschließbar, wirken aber schon durch die Umsetzung der einzelnen Stücke. Zuweilen experimentell, dann wieder melodiegebunden und dann wieder mit Ecken und Kanten, dieses Album bietet eine ganze Menge, auf das es sich einzulassen gilt.

2. Akt ist ein gelungener Nachfolger für das Erstlingswerk „Ich als Du“, das 2016 erschien.


sands-zine.com
2019, Mario Biserni

Dietro lo strano nome Schwalbe & Elefant si nascondono le zurighesi Dalia Donadio (voce) e Linda Vogel (arpa e voce), supportate occasionalmente dal sax di Tobias Meier (Ois Zeichne e Akt), dalla batteria di Lukas Mantel (Ich Weigre Mich e Wirsch Es Au) o dal contrabbasso di Silvan Jeger (Schtürchle e Fägnäscht). “2. Akt” è il loro secondo disco e fa seguito all’acclamato “Ich Als Du” del 2016. L’arpa dona alla musica un aroma antico mentre la voce si frantuma fra eteree elegie alla Enya e uno spigoloso recitar-cantando di impostazione cabarettistica (quest’ultimo aspetto si delinea soprattutto per l’uso della lingua tedesca). Il risultato è un folk canterburiano, in questo caso schietto, che soprattutto in presenza degli strumentisti ospiti si tinge di sapori latini e/o jazz. I numerosi video presenti su You Tube possono darvi una dimensione ancor più precisa sulla consistenza di questo duo.

Philipp Eden Trio
Placid
WER039, 2019

Bad Alchemy
Rigobert Dittmann, 2019

Der Zürcher Pianist Philipp Eden, Jg. 1985 und mit Meisterbrief von der dortigen Hochschule der Künste, zeigt, dass Nachwuchs die geringste Sorge im Schweizer NowJazz ist. Mit Jennys "Sound For The Moon" hat er den ersten Moon-Hop mitgefeiert, im Gamut Kollektiv kullert er, Seit an Seit mit etwa dem Trompeter Silvan Schmid und Xaver Rüegg am Bass, "Molecules" (eine Komposition von Tobias Meier). Rüegg, auch bekannt mit District Five, bildet nun zusammen mit Vincent Glanzmann (vom Silvan Schmid Quintett) an den Drums das PHILIPP EDEN TRIO. Für dessen Klang von 'Undercurrent' bis 'Ruhepol', dargeboten auf Placid (WER 039, LP mit Faltposter), muss Glanzmann selbst seine rhythmischen Finessen, wie sie die feinfingrige Schwalbe & Elefant-Harfinistin Linda Vogel verlangt für das Pathos und die Dramatik ihrer "Maps to Others"-Songs, nochmal verfeinern, filigran, pointillisch und geschmeidig elegant. So dass, selbst wenn ein knatternder Drive an die Oberfläche drängt und 'Effervescence' dadurch überschäumt, das als spritziges Flickern und gischtiges Rauschen erscheint. Während Eden zum dröhnenden 'Placid' noch skrupelhaft die Fingernägel in Augenschein nimmt, pflückt Rüegg schon die verbotenen Früchte. Doch Eden ist nunmal kein Steppenwolf, sondern ein 'Origami'-Künstler und glasperlenspielerischer Arpeggiomeister, einer, der das Denken nicht den Fingern überlässt. Seine Handfächer sind Wünschelruten, nur dass das, was sie ertasten, nicht von Nestlé abgefüllt werden kann und mit Wasser auch nur die Klarheit gemeinsam hat. 'Kliing' hebt an mit rauschenden Becken und crashenden Schlägen und reißt das Trio doch nicht zu etwas anderem hin als zu bedächtig gesetzten Tönen. So wie Eden beim etwas temperamentvoller betrommelten und beflickerten 'Tuain of Thought' um Rüeggs virtuoses Pizzicato herum coole und klare Noten perlt. Der Pol, der hier alles erfasst, den Herzschlag, das Rauschen im Kopf, das zarte, aufwallende und doch wieder melancholische Tasten, ist so heißkalt wie glühendes Eis.


Sands-Zine
2019, Mario Biserni

Il lettore più attento si ricorderà del batterista Vincent Glanzmann, sia per la sua presenza negli ottimi This Difficult Tree sia per il disco in solo “Z/Rzw-Shiiiiiii”, mentre nuovi per le nostre pagine sono i nomi del contrabbassista Xaver Rüegg e del pianista Philipp Eden.
Nel brano d’apertura di questo disco la tensione creata da Glanzmann sui piatti fa pensare a Tony Williams e la pulsazione del contrabbasso a Richard Davis, entrambi punti fermi nello splendido “Out To Lunch” di Eric Dolphy, mentre i riferimenti per Eden sembrano da ricercare soprattutto nella tradizione ‘bianca’ del piano jazz (Evans, Bley, Corea …). In “Placid” alcune piste più classicamente discorsive si alternano a situazioni più d’atmosfera, come Placid e Kliing, dove su tappeti di suono creati dalle percussioni e/o dal contrabbasso archettato le note liquide del pianoforte cadono come gocce da stalattiti. In Ruhepol le due tendenze cercano, e trovano, una loro simmetria. Nell’insieme si tratta di un buon disco dove tradizione e modernismo si fondono in un equilibrio magari precario ma comunque apprezzabile.


Kultur-Tipp
Frank von Niederhäusern, 2019

Gegenseitige Inspirationen
Nach wie vor finden sich junge Jazzschaffende zu Pianotrios und versuchen, dieser Königsformation des Jazz neue Akzente zu geben. Der 33-jährige Zürcher Pianist Philipp Eden erfindet nichts grundsätzlich neu. Und doch kreiert er mit Xaver Rüegg am Kontrabass und Vincent Glanzmann an den Drums eine erfrischende Musik. Die drei agieren gleichberechtigt und inspirieren sich gegenseitig mit überraschenden Wendungen. Der Grundtenor von «Placid» ist angenehm ruhig, wobei ­Piano, Bass oder Drums harmonische und rhythmische Ansätze vorgeben, die dann im Teamwork entwickelt und verfeinert werden. Diese spiralförmige Art des Musizierens macht den Hintergrund dieses Trios hörbar. Pianist Eden und Bassist Rüegg sind aktiv im Gamut Kollektiv, wo Studierende und Ab­solventen der Jazzabteilung an der ­Zürcher Hochschule der Künste neu­artige Spielweisen und Bandkonzepte er­proben.


Vital Weekly
DM, 2019

Philipp Eden studied jazz piano at Hochschule der Künste in his hometown Zurich. In the last few years, he worked with musicians like darunter: Tobias Meier, Sheldon Suter, Christian Weber, David Meier, Herbert Joos, Bernd Konrad, and many others. He is co-initiator of the Gamut Kollektiv and member of bands Jenny and Staro Sunce. Most important however is his trio that presenting now its first album ‘Placid’. This is a classic jazz trio of Xaver Rüegg (double bass), Vincent Glanzmann (drums) and Philipp Eden piano. Rüegg is also from Zurich and part of the Gamut Kollektiv. Also, Glanzmann is Zurich-based and you might remember him from his remarkable solo album ‘Z/Rzw-Shiiiiiii’, released early 2018.  As a trio these excellent musicians make their version of contemporary jazz, incorporating some experimental ingredients. This is most evident in the title track ‘Placid’. Centred on a long continuous drone, piano, drums and bass add sparse little ornaments. For the rest however they remain within normal jazz aesthetics. It is the expressive interplay that I enjoyed her most! (DM)

Michel Wintsch, Benoit Piccand
Hipparchus
WER038, 2019

The Sound Projector
January 2020

The Hippardrome
Swiss keyboard whizz Michel Wintsch has grooved his choppments on certain outings with his trio WintschWeberWolfarth, who play a kind of intellectualised jazz with added horn-rims and library cards…he’s pretty “hot” on both the synth and the piano, but it’s the latter hammerklavier device which we get to savour on today’s dish of springy frites. It’s called Hipparchus (WIDE EAR RECORDS WER038), and on it Michel is joined by Benoit Piccand playing a particularly spicy glommage of live electronics. From what I can gather, the talented Piccand also plays the guitar, but he’s more often seen on the other side of the studio desk performing the necessary technical production tasks when called on by other jazz musicians.

Hipparchus is an odd and at times ill-fitting mix of styles and sounds, and rum ideas…it’s pretty much what you might call a “prepared piano” album, mutating the normal sound of the piano all to heck, until we’re in looking-glass world and down the rabbit hole. The electronics and keyboard often meet in the middle of some sterile, abstract no-man’s land; the piano runs and fills (all improvised, it seems) veer now and then into Cecil Taylor territory, in a coldly clinical sorta way, then suddenly take a by-way into sharp, discordant clusters that would give Pierre Boulez toothache for a week. Meanwhile, the electronic half of the proposition is executing bold turns and whoops with his hand-cranked whirligigs; one might almost call these noises aural “leaps for joy”, except the music is so darned serious about itself, a charge which I have often levelled at Swiss jazz music in general and other releases on this label too. Even so, I like the bracing no-nonsense attack of this pair, it’s very far from being self-indulgent music, and the streams of musical utterances are always terse, never verbose. If your idea of a good time is a visit from the tax inspector, this’ll suit ya fine.

The record has a conceptual dimension (though not one that calls too much attention to itself), paying tribute to an Ancient Greek mathematician who is often credited as the father of trigonometry. How the music connects to this fact, or the ideas of Hipparchus, or even to the science of trigonometry is not entirely clear. In the press notes we’re also reminded that Edgar Varese was, in 1924, positing a new form of music that would ultimately make the piano redundant if he got his way. Evidently Wintsch has not abandoned the piano completely, but the Varese remark is probably supposed to taken as the forebears of electronic music and the devices that create it. A crisp, astringent piece of work from 15th July 2019.

Ed Pinsent


Chain DLK
by Vito Camarretta, 2020

I can guess the reason why the imaginative pianist and composer Michel Wintsch and the inventive sound artist Benoit Piccard mentioned Hipparchus of Nicaea, the mathematician and astronomer who presumably invented trigonometry (firstly conceived as a sort of mathematical tool for astronomy... I said 'presumably' as an Australian investigation of a clay tablet found in Southern Iraq stated that the real inventors of trigonometry were the Babylonian astronomers), can be reasonably related to the importance of such a branch of mathematics for the analysis of sound waves and music in general. They also quoted a famous article by Edgar Varese entitled "The Music of Tomorrow" by which the visionary composer claimed a simplified declension of sound art based on a sort of oblivion of piano. What these Swiss sound artists seem to claim is the creation of an entire work, the one I'm reviwing and enjoying, by a device that manages to transform the piano in real time to the point they talk about an augmented piano, a piano that according to the linear notes by the label "reveals, in its secret corners, a world of fusion, phonic avalanchesm capricious trances, improbable hymns and underground rhythms, from which rise some notes redacted, regurgitated and washed away of any romantic pretensions". What I can say after the listening of this amazing release is that those words by the label are anything but hyperbolic or overly praising. The dynamics they forged while improvising is really stunning and often tickles listener's imagination. For instance on the initial "Napabe", you could have the feeling that these brilliant sound manipulators or piano hackers managed to transform the piano into a mechanical tool, sounding what you're going to listen something in between a jackhammer and a sledgehammer synchronously hitting the sonic sphere. On the following "Zoindeu deu", they seem to hack the regular timescan of a metronome by dizzy gallops on keyboards echoed by weird sounds like exploding pustules, boiling lava or riding on rubber stripes. The whacking clusters and the convulsive movements they derived from the initial electrical storms on "Vounepou" could let you think the shattered thoughts or emotions after an electrical shock, or the alternation of sneaking tonal hits on piano of "Vedonkpa" and dizzy echoes sound like a sort of stress test for the instrument, or the amazing strategy by which they seem to build tension in tracks like "Klounes" or "Ferla", that could let you think that there's something not totally left to random choices in their improvisations are only some aspects that are going to delight the more demanding lovers of musical experiments on the borders between avantgarde jazz, improvisation and genial madness. Have a check!

freiStil #88
2020

Pianist Michel Wintsch und Elektroniker Beno"t Piccand präsentieren sich auf der, nach dem antiken Gründervater der Trigonometrie benannten Produktion Hipparchus als Duo, das an einer neuartigen instrumentalen Verbindung arbeitet: Es handelt sich um ein um Live-Elektronik erweitertes Klavier, mit deren Hilfe die am Klavier erzeugten Klänge in Echtzeit elektronisch weiterverarbeitet und -verwandelt werden können. Innerhalb von sieben Stücken erzielt man damit eine weite Palette an Sounds; von, wie beim Klavier naheliegend, perkussiven, bis hin zu flächigen, flirrenden, brausenden oder auch sich scheinbar im Raum bewegenden Klängen. Diese können näher oder auch weiter entfernt vom analogen Grundsound des Instruments sein, dessen erweitertes Vokabular, wie es in zeitgenössischer Musik bzw. zeitgenössischer Improvisierter Musik vorkommt, Ausgangspunkt des Geschehens ist. In allen Stücken scheint dieser pianistische Ausgangspunkt durch, Manchmal nur episodenhaft und auch schon verfremdet, öfters jedoch ganz klar, mit der elektronischen Echtzeitabwandlung gewissermaßen gleichberechtigt im Vordergrund stehend. Wo dies gelingt, liegen auch die spannendsten Strecken der Platte, wird doch hier der Duo-Anspruch am besten eingelöst – man bekommt dann wirklich Dialoge zwischen ursprünglicher Klangquelle und dem daraus weiterprozessierten Material zu hören. Die Fülle der erzielten Sounds mag ohne Frage verblüffend sein, wenn man nur an ein Klavier denkt, ist es aber freilich schon weit weniger, wenn man auch die gigantischen Möglichkeiten der elektronische Klangerzeugung überhaupt miteinbezieht. (bertl)


Jazzpodium
2019

Demut ist angesagt, wenn man aus heutiger Sicht auf die antike Welt schaut. Welche Entdeckungen, Entwicklungen und Ideen dieser Zeit weit v.Chr. unser Leben heute noch bestimmen. Etwa die von Hipparchos von Nicäa (ca 190 v.Chr. - 120 v.Chr.), der als bedeutendster Astronom und Mathematiker seiner Zeit gilt. Er schuf die Grundlage für Längen- und Breitengradmessungen und die moderne Trigonometrie. Das Zusammenspiel von Mathematik und Musik ist hinlänglich erforscht. Doch darum geht es den beiden Schweizern Michel Wintsch (Klaiver) und Benoit Piccand (Live-Eletronik) nur am Rande. Hipparchos’ Blick zu den Sternen wird bei ihnen ein Blick ins eigene Ich. Ihr Hilfsmittel ist das „erweiterte“ Klavier. Sie suchen nach neuen Dimensionen, die dieses Instrument zu bieten hat, sowohl mit als auch ohne elektronische Verfremdung. „Alchemie“ nennen sie ihr Vorgehen, und das trifft den Kern: Durch die Mischung bekannter Ingredienzen entsteht etwas komplett Neues. Da legen sie einen pumpenden Puls, dem Sprengsel unterschiedlichster Farbe und Reinheit beigemischt werden, lassen die Spannung immer wieder abreissen und bauen sie neu auf. Dann und wann ploppen Klavierkaskaden und Elektronikspielereien aus einer dichten Klangsuppe auf. Hexensabbat? Da schweben einsame Klaviermotive über einem zarten Ostinato - und werden mit dunklen elektronischen Sounds kontrastiert. Und das ist nur der Anfang. Was Klavier und was Elektronik ist, verschwimmt Stück für Stück. Wintsch und Piccand haben so viele Ideen, dass jeder Hördurchgang dieser 36 Minuten neue Details freilegt. Jede Beobachtung des Bekannten legt neue Ebenen des Wissens und der Erkenntnis frei. Das war für Hipparchos’ Nachfolger nicht anders als für Komponisten der Neuzeit. Und Klangforscher von heute. Wintsch und Piccand sind weit vorne mit dabei.
Thorsten Meyer

Bad Alchemy 103
Rigobert Dittmann


Als der pikante Part einer Schweizer Dyade mit MICHAEL WINTSCH begegnet mir bei Hipparchus (WER038) BENOÎT PICCAND, der an der HfK Bern Audiotechnik lehrt, erst- mals vordergründig. Bei seiner nahezu 30-jährigen Berufserfahrung als Tontechniker ist sein Name aber oft genug im Kleingedruckten zu finden gewesen. Daneben zog es ihn schon auch auf die Bühne, als Gitarrist bei Giancarlo Nicolai und in seinem langjährigen Benoît Piccand Project. Wie sich das beim Zapperlot-Festival 2014 darbot mit Morgan Agren (Drums), Maurice Könz (Voice & Electronics), Wintsch an Keys und Piccand an Warr-Guitar & Fx, gehört er zur Freakshow-Champions-League. Hier spielen sie zu zweit ein Cyberklavier aus Piano und Live Electronics, mit Edgard Vareses Vorstellung einer 'Music of Tomorrow' als Ansporn. Als Namensgeber ein altgriechischer Sterngucker und Trigonometer des 2. Jhds. BC, das spricht für eine Wertschätzung von Köpfen, die Himmel und Erde wissenschaftlich vermaßen und vernetzten und damit Europa eine andere Grundlage schufen als Aberglaube, Hysterie, Dogmatik und Phobie. Wintsch, das W in WHO (mit Hemingway & Oester) und in WWW (mit Weber & Wolfarth), hat schon allein die Vorstellung von einem "Metapiano" (2011) verklanglicht. Nach seiner alpinen Fotokunst dafür und ähnlich auch bei "Innlaandds", lässt er einen auf "Hipparchus" so etwas wie das Auge eines schlafenden Drachen erblicken. Um gleich mal, mit einem Pulsschlag bis zum Hals, dessen Schuppen zu zählen. In einer drangvoll erregten Vision, nichts als monotone Repetitionen und raptorische Krallen. Gefolgt von 'Zoindeu deu', hintergründiger rumorend, perkussiv, mit verzerrtem Klingklang, helldunkler Gestik, wühlenden Schüben, ratschender, pingender und auch wieder monoton-repetitiver Metapianistik. 'Klounes' tastet und murmelt bassdunkel und in melancholisch gedämpfter Melodik, fasst aber, dröhnend umschweift und mit pumpendem Beat, Tritt und stürmt treppauf. 'Vounepou' steht unter brausendem Elektronikbeschuss, der Löcher reißt, Wintsch ratscht im Innen- klavier und strebt auf Tonleitern von Pianissimo zu schrillem Funkeln. 'Védonkpa' schüttelt vor orchestral verschwommenem Hintergrund kaleidoskopische Kapriolen aus kristallinen Splittern. 'Ferla' galoppiert und ratscht, dunkel quellend, durchkreuzt von quecksilbrigen Diagonalen. Und 'Fer' hakt und hinkt zuletzt nochmal repetitiv, dumpf und abrupt, mit dröhnendem Nachhall. Was für ein Ausbund meta- und cyberlogischer Sonic F(r)iction.


Sands-Zine
Mario Biserni, 2020

Il pianista svizzero Michel Wintsch viene da lontano, ha da tempo superato i 50, e pur vantando una discografia sufficientemente copiosa (in marchi discografici importanti come Unit Records, Leo Records e Hat Hut) tocca con “Hipparchus” l’invidiabile record della prima volta. Con questo disco esordisce infatti per Wide Ear Records. Si tratta anche della prima collaborazione con il manipolatore Benoit Piccand, seppure quest’ultimo avesse lavorato al precedente disco del pianista in qualità di tecnico (registrazione e mixaggio). Si tratta, soprattutto, della prima opera nella quale lo strumentista si confronta con le manipolazioni elettroniche (in tempo reale).
Se per Wintsch l’occasione è di prim’ordine, e non viene affatto sprecata, altrettanto ghiotta lo è per quel lettore particolarmente attento alle contaminazioni acustico-elettroniche singolari e innovative. I due non si addormentano in trincea ma offrono continue variazioni sul fronte, che in realtà è frontiera, andando continuamente a incrinare l’ipotetico status quo. Tale situazione di disequilibrio e d’incertezza tiene alta l’attenzione dell’ascoltatore anche laddove, a causa di una pronunciata difficoltà d’ascolto, sarebbe tutt’altro che improbabile lo smarrimento del filo del discorso.
“Hipparchus” è un disco più interessante della media.

Philipp Schaufelberger
BONN
WER037, 2018

Weltwoche
Peter Rüedi
2018

WER037-Schallplattenbesprechung_Weltwoche


freiStil
2018

"Wenn ein Schweizer Akustikgitarre live in Deutschlands ehemaliger Hauptstadt bearbeitet, bedeutet das zunächst einmal gar nichts – abgesehen vom französischen, ähnlich buchstabierten Wort für gut. Besonders gut klingt nämlich Schaufelbergers melodisch-experimenteller Umgang mit dem durch Lagerfeuerromatizismen in Verruf geratenen Instruments. Improvisation mit Herzschlag, komplexe Einfachheit ohne überflüssiges Fitzefatze, ausgefeilte Technik im Dienst der Ausdruckslust, das sind nur einige der Charakteristiken in Schaufelbergers Gitarrenspiel. Und zum Drüberstreuen, als Schlagobershäubchen, aber bitte nicht Sahne dazu sagen, kredenzt der Saitenspringer relativ lässig Thelonious Monks Misterioso. Bonn: schlicht, ergreifend, gut. Bon voyage bzw. bonne journée." (felix)


Vital Weekly
2018

"Title of this work refers to the city where it was recorded: Bonn, the former capital city of West-Germany. Recorded live at St. Helena church on September 15th  2017. With this album Philip Schaufelberger presents his first solo work, playing acoustic guitar. He is a German musician – based in Zürich - playing and touring since the 90s with people like Pierre Favre and Lucas Niggli. And worked with Michael Brecker, Paul Motion, Kenny Wheeler, etc. A musician with a solid background in jazz. He also composes for ensembles of contemporary music like Ensemble Tzara. As a performer of modern music he often works with the Ensemble für Neue Musik Zürich. Turning to ‘Bonn’, each side of the LP has four works: a short improvisation, a guitar arrangement of an original composition by Schaufelberger, a contemporary piece by Michael Heisch (a Swiss composer and journalist, who as a bassist worked for example with Luigi Archetti) and a jazz classic by Monk (‘Misterioso’) respectively Ellington (‘African Flower’). Although the material comes from different corners and angles, there is a strong unity between them, brought about by the direct and intimate recording, and above all by Schaufelbergers’ consequent style and treatment. Both standards are in an original way deconstructed by Schaufelberger but remain recognizable. This is characteristic for the other works as well. Abstract on the one hand, but interwoven with melodic elements on the other. A coherent and interesting work. (DM)"

Tobias Meier Dalia Donadio Berni Doessegger - A Linear Thought
WER034, 2018

The Sound Projector
Ed Pinsent, 2018

The Voice Of Reason

The seven-inch single A Linear Thought (WIDE EAR RECORDS WER034) represents the integration of three artists – four, if you count the design of the cover – into a single statement. Tobias Meier, the Swiss composer who also plays free jazz saxophone, and runs the Wide Ear Records label, composed the work; Dalia Donadio, a singer from Zurich, sings it with her voice; and theorist / artist Berni Doessegger provided the texts that are printed on the (heavy cardstock) inner sleeve. Studio Eusebio is credited with graphic design, which has emerged very much in the Russian Konstructivist mode with its red, black and white colour scheme and its diagonal blocks. I was supplied with a translation of the printed text, which I think is written in German, and one part of it refers to the constituent parts of the human anatomy used to make sound, or to talk (throat, tongue, lips, glottis, lungs) while other paragraphs speculate on the connections between sounds and time; “sound is stretching time,” is just one of the metaphysical claims made within this conceptual framework. Well, the music itself makes its point over two sides of the single; on the A side, it starts out hesitant, a whispering and halting voice which gradually forms notes, but in a broken pattern. By the time of the B side, a confident single tone has emerged, bolstered by harmonies and layers, and it forms a continual sound for most of three minutes. At all times, I was aware of the breath of the singer, which may well be intentional. One could read this work as a schematic diagram of how communication began, how people learned to talk. Or perhaps as a conceptual art statement about the apparatus of language, calling attention to things we might consider so obvious and every-day as to leave them unexamined. In the creators’ own words, A Linear Thought “tells of intimacy and universality, of the voice as a primal personal organ for communication and emotion”. It took about two years from the creative impulse to the completion of the finished work, so enjoy these intense six minutes; they clearly took a lot of effort to produce. (16/03/2018)


Jazz'n'more
Christof Thurnherr
2018

TOBIAS MEIER · TEXTUR, STRUKTUR, FORMAT

Die drei aktuellen Veröffentlichungen werfen ganz unterschiedliche Schlaglichter auf das Schaffen des Zürcher Saxophonisten. Doch so verschieden sie klingen, so klar spricht aus ihnen die Idee, die Tobias Meier mit seiner freien Kunst verfolgt: die Körperlichkeit des Klangs.

Auf "AB+" spielt Tobias Meier in der Formation Cold Voodoo neben dem Kontrabassisten Sil- van Jeger. Zwei Mal eine gute Viertelstunde Musik, die – beispielsweise im ersten Stück – ganz unprätentiös mit einer unterschwelligen Bassline beginnt, über der ein flatternder Saxophonklang zu schwirren anfängt. Die Linie, der die Bläserstimme folgt, bleibt lange Zeit eine Vermutung, bis sich gewisse Elemente herauskristallisieren, variierende Wiederholun- gen auf eine Struktur hindeuten und der Plot langsam Fahrt aufnimmt. Das Stück endet auf dem Höhepunkt der Intensität, aber ohne überbetonten Klimax, ganz einfach da, wo alles Erwähnenswerte gesagt ist. Im Duo Forstepersonental+1 mit dem dänischen Perkussionisten und Sound-Tüftler Christian Windfeld wird das Abstrakte mit dem Konkreten verbunden. Fremde, undefinierbare Klänge interagieren mit Geräuschen von Kühen, Vögeln, Zügen und städtischem Hintergrundrauschen.

Wieder ganz andere Noten werden schliesslich auf "A Linear Thought", einem Duett der beiden Vokalartisten Dalia Donadio und Berni Doessegger, angeschlagen. Hier tritt Tobias Meier als Komponist in Erscheinung. Seine Vorgaben und Anweisung an die beiden ausführenden Künstler animiert diese zu klanglichen Explorationen. Stimmliches wechselt ins Geräuschhafte, Klang und Zischlaute stehen sich gegenüber, klare Mehrstimmigkeit und organisch erzeugte Schwingungen sind hier die Elemente, die vielsagend auf eine dahinterliegende Struktur deuten.

KÖRPERLICHKEIT DES KLANGS

So unterschiedliche Beschreibungen diese drei Werke evozieren, so klar treten doch einige verbindende Elemente hervor, die Meiers Musik prägen. Immer scheint es ihm eher um die Textur zu gehen, als um die Form, eher um das Spüren, als um das Darstellen, eher um das Empfinden, als um das Verstehen. Damit geht es Meier um die Dichotomie zwischen Geist und Körper. Allerdings sucht er nicht nach einer fremden, vielleicht einer archaischen Form des Ausdrucks, wie sie aus der Musik anderer Kulturen bekannt ist, ist er seiner eigenen Verwurzelung in der abendländischen, westlichen Tradition sehr wohl bewusst. "Musik zu machen hat für mich vielmehr etwas mit Befreiung zu tun; wenn ich mich ausdrücke, möchte ich etwas loswerden – ohne dies, macht Musik für mich keinen Sinn", erklärt er das Gefühl, das ihn antreibt. "Mit Cold Voodoo zum Beispiel spielen wir oft lange Stücke, nicht selten 45 Minuten ohne Unterbruch. Dabei wird das Musikmachen zu einem sehr physisch wahrnehmbaren, sehr körperlichen Erlebnis – das Bewusste – die Idee – rückt in den Hintergrund. Aber ganz beseitigen möchten wir sie dabei nicht; wir sind uns unserer Verwurzelung in der abendländischen Tradition durchaus bewusst und auch, dass wir uns nie vollständig von ihr lösen können."

OFFENHEIT ALS STRATEGIE

Einerseits sind also Befreiung, Freiheit oder auch Offenheit wichtige Elemente in Meiers künstlerischem Ausdruck. Diese wirken sich auch auf die "sprachlichen" Mittel aus, die er dabei nutzt: "Einen Raum aus organisiertem Klang zu gestalten, der sich in der Zeit entfaltet, muss die aktive Mitarbeit des Hörers miteinbeziehen." Mit diesem Gedanken, veröffentlicht auf seiner Homepage, nimmt Meier eine seit den 1970er-Jahren vor allem durch die Literaturkritik eingeführte Erweiterung der allgemeinen Kommunikationstheorie auf. Und wenn Musik als eine Form der Kommunikation angesehen wird, lässt sich diese auch auf diese Kunstform übertragen. Umberto Eco, einer der bekanntesten Vertreter eines kollaborativen Verständnisses des Kommunikationsprozesses, ging in seinem 1979 erschienenen Büchlein "Lector in fabula" davon aus, dass jede Nachricht unvollständig sei, dass jeder "Text" durchsetzt sei mit Lücken, die durch die Mitarbeit des Lesers gefüllt werden müssen. Diese Lückenhaftigkeit einer Botschaft sei – nach Eco – kein Mangel. Vielmehr seien gerade die Lücken der Ort, an dem am wirksamsten kommuniziert werden könne, indem die interpretierende Mitarbeit des Rezipienten miteinbezogen wird. Es ist der Leser, der diejenigen Inhalte beiträgt, die mittels konkreter kommunikatorischer Strategien – eindeutig definierter Begriffe, vollständiger Beschreibungen usw. – nur schwer, oder gar nicht, zu übermitteln sind.
Eine offene Struktur kann also dazu führen, dass klarer kommuniziert wird, als wenn der Interpretation des Hörers enge Grenzen gesetzt werden. Meier sieht in dieser Theorie Parallelen zu seinem eigenen Verständnis von Musik. "Mit meiner Musik versuche ich nicht zu bestimmen, was beim Hörer ankommt. Ich möchte ihn vielmehr in eine bestimmte Richtung lenken und ein Stück weit offenlassen, wohin ihn meine Musik genau führt. Musiker, die allzu angestrengt versuchen, die Kontrolle über die Wirkung ihrer Musik zu behalten, laufen Gefahr, einem ganz und gar pathetischen Gestus zu verfallen."

FORMAT ALS AUSSAGE

Der zweite zentrale Aspekt von Meiers Schaffen ist die Körperlichkeit, die er auf allen erdenklichen Ebenen zu verwirklichen sucht. Zum Beispiel in der Verpackung seiner Musik: Seine Kompositionsarbeit "A Linear Thought" und das Duo mit Christian Windfeld erscheinen als Vinyl-Single, "AB+" von Cold Voodoo auf Kassette. "Während der letzten 20 Jahre war die CD relativ unangefochten das üblichste Format, auf dem Musik publiziert wurde. Es ist aber aus verschiedenen Gründen sehr fraglich, ob zu Recht. Denn davor war beispielsweise die Abtastrate – bei der CD normalerweise 44'100 Hz, eine relativ willkürliche technische Grösse – kein Thema. Mit dem Aufkommen trägerloser Formate wurde nun wieder mit höheren Auflösungen experimentiert und deren Wirkungen auf die Wahrnehmung von Musik ist noch viel zu wenig erforscht."
Daneben kann die künstlerische Aussage mit der Wahl des passenden Formats aber auch zusätzlich betont werden. "Bei 'A Linear Thought' beispielsweise, macht die Veröffentlichung als einfache Single die Klänge persönlicher. Die beiden kurzen Stücke gewinnen durch deren Isolierung an Bedeutung, indem sie nicht neben anderen Teilen stehen und sich nicht gegen sie behaupten müssen. Dass Vinyl oder Kassetten gewendet werden müssen, hat für mich zudem einen poetischen Effekt: Die beiden Seiten können in Relation zueinander gesehen werden, der zweite Teil wird zur Antwort auf den ersten. Solche Beziehungen können ein wichtiger Teil der Aussage sein, die ich mit zwei Stücken machen möchte."
Meiers Reflexionen stellen das vielstimmige Lamento über das Verschwinden herkömmlicher Formate wie der CD oder der LP in ein neues spannendes Licht, denn sein Verständnis vom Umfang seiner Gestaltungsmöglichkeiten als Musiker gehen offensichtlich weiter als bei vielen anderen.

DIE EMPFINDUNG DES KÜNSTLERS

Es ist üblich, einem Musiker eine Rolle zuzuschreiben, diejenige des Instrumentalisten, des Komponisten, des Orchesterleiters, des Produzenten. Auch wenn Tobias Meier oft mit dem Saxophon auftritt, transzendiert auch hier sein Selbstverständnis diese Grenzen und lässt sie fast als bedeutungslos erscheinen. "Ich habe eigentlich nie das Gefühl, ein Sideman zu sein. Ich glaube, ich habe noch nie ein Projekt gemacht, bei dem ich nicht das Gefühl hatte, dass das Ergebnis auch voll meine Musik ist – ob ich von jemand anderem oder von mir etwas spiele, oder ob ich komponiere und andere ausführen lasse, kommt für mich aufs Gleiche heraus." Die Single "A Linear Thought" ist ein passendes Beispiel dafür. "Obwohl ich die Musik nicht selber ausführe, fühle ich mich immer noch sehr nahe dran. Ich empfinde keinen grossen Unterschied, ob ich eine Idee nun selber mit meinem Instrument zum Klingen bringe, oder ob meine Idee andere zum Klingen bringen. Zum einen hängt das sicher damit zusammen, dass ich die Musiker sehr gut kenne, für die ich die Stücke geschrieben habe. Aber ob ich direkt Musik mache oder mediatisiert – ich empfinde die Musik auf jeden Fall auch als meinen ganz eigenen Ausdruck."